La députée Paloma Lopez réclame des sanctions contre le Maroc
La députée européenne Paloma Lopez a appelé l’Union européenne (UE) à « adopter des sanctions à l’encontre du Royaume du Maroc » pour violation des droits fondamentaux des enfants sahraouis. « Etant donné la persistance de la violation des droits de l’Homme, notamment ceux des enfants, partie intégrante de la politique marocaine au Sahara occidental visant à poursuivre l’occupation de ce territoire, l’UE doit adopter des sanctions à l’encontre du Royaume chérifien », a-t-elle écrit dans une question adressée à la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. La députée européenne qui dénonce la violation des droits des enfants sahraouis par le Maroc, a cité un nouveau cas, celui de Mauloud Mohamed Hmaidaha, dans la campagne des autorités d’occupation marocaines visant à intimider les jeunes sahraouis.
Selon Paloma Lopez, le Maroc « ne respecte pas les droits fondamentaux des enfants sahraouis », comme en témoigne l’arrestation de Mauloud Mohamed Hmaidaha, détenu à la prison de Laâyoune pour avoir participé, en janvier, à une manifestation pacifique contre l’occupation du Sahara occidental. Elle a affirmé que l’enfant a été « torturé » par les gardiens de prison, exhortant l’UE à prendre « des mesures immédiates pour obtenir sa libération » et amener le Maroc à « respecter les droits fondamentaux » des enfants sahraouis. Le Maroc, a-t-elle poursuivi, a violé l’article 37 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant qui stipule qu’ « aucun enfant ne doit être soumis à la torture, à des peines ou traitements cruels, à l’arrestation ou de la détention illégales.(…) L’enfant privé de liberté doit bénéficier d’une assistance juridique ou de toute autre assistance appropriée, et doit rester en contact avec sa famille ».
Selon des associations de défense des droits de l’Homme, de nombreux enfants sahraouis ont été « détenus, maltraités et torturés » par les forces marocaines, déterminés à poursuivre leur oppression pour briser la résistance du peuple sahraoui à l’occupation de son territoire. Plusieurs exemples ont été rapportés par ces organisations qui continuent à dénoncer la politique marocaine de répression à l’égard des Sahraouis. Dans un rapport adressé à la 28ème session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU le 26 mai 2016, l’organisation britannique Adala UK avait recensé 360 cas d’enfants sahraouis ayant subi des maltraitances de la part des autorités marocaines (APS)