L’Institut des Hautes études de sécurité nationale organise un colloque sur la géopolitique de l’extrémisme

O1.12.2022. Le Général d’Armée, Saïd Chanegriha, Chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a présidé samedi au Cercle national de l’Armée à Béni-Messous (Alger), l’ouverture des travaux d’un colloque international sur « la géopolitique de l’extrémisme : origines, menaces, défis et mécanismes de lutte », indique le ministère de la Défense nationale dans un communiqué.

Ce colloque de deux jours est organisé par l’Institut des Hautes études de sécurité nationale sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune,a vu la participation de plusieurs personnalités nationales et de plusieurs chercheurs et experts dans le domaine. A l’entame du colloque, le Général d’Armée Chanegriha a prononcé une allocution dans laquelle il a affirmé que « l’extrémisme est un phénomène dont les origines remontent très loin dans l’histoire. Evolutif et complexe, ce dernier prend plusieurs formes d’expression, fondées sur des idéologies variables, dans le temps et l’espace, mais qui ont en commun la fausse croyance de détenir la vérité, l’intolérance, la haine et la violence qui évolue, parfois, jusqu’au terrorisme ». « Le phénomène de l’extrémisme ne peut être attribué à une religion, une société ou une idéologie quelconque. De même, la mauvaise mise en œuvre d’idées et de convictions peut évoluer vers des processus qui menacent l’identité, la pensée et même la stabilité des Etats », a-t-il ajouté.

Le Général d’Armée a, également, abordé l’expérience algérienne dans le traitement de l’extrémisme à travers la lutte contre le phénomène du terrorisme. Une lutte, a-t-il ajouté, « qui a permis de mettre en échec les stratégies sournoises, qui visaient, aux travers de ce fléau intrus à la société algérienne, l’existence même de l’Etat ». Il a fait mention, dans le même contexte, « de la contribution de la diplomatie algérienne dans la sensibilisation de la communauté internationale quant à la nature criminelle du terrorisme », rappelant que « l’Algérie a souffert, pendant toute une décennie, des affres de ce phénomène intrus, qui a menacé les fondements de l’Etat, le régime républicain en place, la cohésion identitaire de la société, et saboté l’économie nationale ». « Avec l’aide d’Allah Le-Très-Haut, puis des citoyens qui ont rejeté les agendas extrémistes et défendu leur pays et son régime républicain, l’Algérie a réussi à mettre en échec les stratégies sournoises qui, au moyen du terrorisme, ciblaient l’existence même de l’Etat », a-t-il fait valoir.

Le Général d’Armée a indiqué que « la diplomatie algérienne a contribué à la sensibilisation de la communauté internationale quant à la nature criminelle du terrorisme, à travers un nombre d’accords et d’initiatives entreprises à l’échelle régionale et internationale, ainsi que les résolutions onusiennes, plaidant pour la mutualisation des efforts dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le tarissement de ses sources de financement. Le but de ces initiatives étant d’endiguer la menace terroriste et sa prolifération ». Lors de ce colloque, les professeurs et les experts présents ont animé des conférences sur les origines des phénomènes de l’extrémisme et du terrorisme, de même qu’ils ont présenté une lecture prospective du phénomène et présenté une feuille de route permettant un traitement anticipatif de l’extrémisme. Ce colloque a, également, constitué une occasion pour exposer des expériences et des approches de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, notamment l’expérience algérienne. Les interventions ont été ponctuées par les débats des experts et des cadres qui ont enrichi, de par leurs idées, le colloque et ses recommandations, indique le communiqué du MDN.