Louisa Hanoune critique la mise à la retraite du général Mediene
Dans une conférence de presse, la dirigeante du PT, Louisa Hanoune est revenue sur l’évènement de la semaine, à savoir la mise à la retraite du patron dub DRS, le général de corps d’armée Mohamed Mediene dit Toufik. Tout en affirmant respecter les décisions du président de la république, Louisa Hanoune a estimé que la mise à la retraite du patron du DRS et les changements qui ont affecté récemment cette structure ne sont pas les bienvenus dans la conjoncture actuelle marquée par des défis sécuritaires importants liés notamment à l’instabilité qui sévit dans les pays voisins. Louisa Hanoune semble ignorer que la restructuration du DRS n’a fait que rattacher certains services à l’état-major de l’armée et d’autres à la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA). Les observateurs militaires ne voient pas en quoi ce genre de changement va affecter négativement la lutte antiterroriste.
Par ailleurs, Louisa Hanoune a établi un rapport entre le départ du général Mediene, la dissolution du service d’investigations économiques du DRS et la lutte contre la corruption. Louisa Hanoune confond visiblement plusieurs choses. D’abord la dissolution du service en question a précédé depuis des mois le départ du général Mediene. D’autre part, les observateurs se demandent en quoi le fait de dessaisir le DRS des missions d’investigation économique (au moins celles qui n’ont aucun rapport avec les activités d’espionnage) devrait-il affaiblir la lutte contre la corruption, pour autant que le DRS ait eu par le passé réellement la volonté de le faire, mis à part les dossiers montés dans le cadre d’opérations de règlements de comptes entre clans adverses ?
Commentant la restructuration du DRS dans son ensemble, Louisa Hanoune n’a visiblement pas peur du ridicule en faisant une comparaison totalement déplacée entre le DRS et la CIA étant donné la différence radicale des contextes américain et algérien. Pour Hanoune, la restructuration du DRS avec le passage de plusieurs directions à l’état-major de l’armée fait planer le risque d’un glissement vers un « régime semi-militaire » comme si le DRS était auparavant un service civil !