La Commission européenne annonce avoir ouvert une procédure de règlement des différends contre l’Algérie

18.06.2024. Dans un communiqué rendu public le vendredi 14 juin, la Commission européenne annonce avoir ouvert une procédure de règlement des différends à l’encontre de l’Algérie. En cause, ce que la Commission européenne qualifie de restrictions aux exportations et aux investissements européens qui seraient contraires à l’Accord d’association qui lie les deux parties.

« Friture sur la ligne entre Bruxelles et Alger. L’Union européenne (UE) a annoncé avoir ouvert une procédure de règlement des différends contre son partenaire d’Afrique du Nord, qu’elle accuse de restreindre les exportations et les investissements européens par une série de mesures adoptées depuis 2021 » écrit le quotidien français spécialisé dans les affaires économiques Les Echos.

Le communiqué de la Commission européenne se veut conciliant : « L’objectif de l’UE est d’engager un dialogue constructif avec l’Algérie en vue de supprimer les restrictions dans plusieurs secteurs, allant des produits agricoles aux véhicules à moteur ». Bruxelles liste ainsi huit griefs à l’encontre de son partenaire algérien. Parmi eux, un certificat exigé depuis 2022 pour importer en Algérie mais qui est fréquemment refusé de manière « arbitraire et immotivée » aux entreprises européennes. « Un système de licences d’importation ayant les mêmes effets qu’une interdiction d’importation », estime la Commission.

S’il est naturel que la Commission européenne défende les intérêts des entreprises européennes, il est pour le moins curieux de reprocher au gouvernement algérien de défendre aussi les intérêts de l’Algérie. Qu’est-ce qu’il y a d’illégal à ce que l’Algérie décide d’interdire les produits en arbre et céramique sous leur forme finale qui sont fabriqués localement ? Ou encore qu’est-ce qu’il y a d’illégal dans la décision prise par le gouvernement algérien d’exiger des constructeurs automobile d’intégrer un pourcentage croissant de composants locaux ? Jusqu’à l’heure actuelle, aucune réaction officielle de la part du gouvernement algérien n’a été signalée mais il ne fait aucun doute que l’Algérie continuera de défendre ses intérêts légitimes conformément au droit international (Algérie solidaire)