Macron réitère son refus de présenter des excuses à l’Algérie sur les crimes de la colonisation

12.01.2023. Dans un entretien à l’hebdomadaire français « Le Point », le président français Emmanuel. Macron a réaffirmé son refus catégorique de demander des excuses à l’Algérie sur les crimes de la colonisation. Jusqu’à ce jour, nous n’avons enregistré aucune réaction officielle de la part des autorités algériennes.

« Je n’ai pas à m’excuser, ce n’est pas la question, le mot briserait les liens, je ne vais pas m’excuser auprès de l’Algérie », a-t-il déclaré, avant d’expliquer que « le pire serait de conclure que nous nous excusons et que chacun passe son chemin ». « La fausse réponse est aussi violente que le déni, car, dans ce cas, il ne s’agit pas d’une véritable reconnaissance », a déclaré M. Macron

Macron a ajouté une phrase sibylline qui laisse perplexe. Il était préférable de reconnaître « qu’il y a quelque chose d’innommable », voire « d’impardonnable » a-t-il affirmé avant de recommander de « regarder l’histoire de France en face ». « La capacité d’affronter cette histoire dans le cadre d’une relation franco-algérienne saine est la possibilité de fonder une relation bilatérale normale et fructueuse avec le continent africain », a-t-il déclaré. A cet égard, il a indiqué s’attendre à une « réelle volonté du président (algérien), Abdelmajid Tebune, d’engager une nouvelle étape » dans les relations bilatérales, l’invitant à se rendre à Paris en 2023.

Au-delà de la gymnastique verbale à laquelle s’est adonné M. Macron, il faut retenir son refus de présenter des excuses à l’Algérie et tenter de comprendre cette position qui dépasse la simple rigidité psychologique. Si le « partenariat renouvelé » avec la France est une nécessité pour les deux pays, l’Algérie devrait tenir compte dans sa politique du poids des lobbies qui empêchent le président français de faire le pas qu’attendent tous les Algériens. Pourtant le président Tebboune ne rate aucune occasion pour exprimer publiquement sa confiance dans la capacité du président Macron d’ouvrir une nouvelle page dans les relations entre les deux pays. (Algérie solidaire)