Mandats d’arrêt internationaux contre les commanditaires du meurtre de Djamel Bensmail
S’exprimant lors d’une conférence de presse animée au siège de la Cour d’Alger consacrée à la présentation de détails sur l’assassinat de Djamel Bensmaïl, le Procureur général près la Cour d’Alger, Sid Ahmed Mourad a indiqué que 29 individus étaient actuellement en état de fuite avec l ‘émission de mandats d’arrêt internationaux contre certains d’entre-eux, souhaitant que les pays où se trouvent ces individus coopèrent pour les extrader dans les plus brefs délais. A cette occasion, le Procureur général a précisé que les investigations « ont abouti à plusieurs données importantes confirmant l’existence d’une planification préméditée » et « l’implication d’éléments établis à l’étranger dans ce crime, outre la propagande autour de celui-ci pour créer un climat de terreur et d’instabilité et provoquer les citoyens ». Les investigations ont également établi « l’existence de plusieurs contacts et opérations de versements d’argent », a-t-il ajouté. Il a également annoncé l’émission de mandats d’arrêt internationaux contre les commanditaires de ce crime, en tête desquels le président du mouvement terroriste « MAK », Ferhat Mehenni, en état de fuite.
Le Procureur général a, par ailleurs, annoncé que 83 suspects sur les 88 arrêtés dans cette affaire avaient été placés en détention provisoire. Parmi eux un (1) mineur, trois (3) femmes et Vingt-quatre (24) membres du mouvement terroriste « MAK », précisant que quatre (4) d’entre eux avaient été placés sous contrôle judiciaire. Le Procureur général a affirmé que « les investigations se poursuivent » par la Section de lutte contre le terrorisme et le crime organisé près le Tribunal de Sidi M’Hamed à Alger, à travers l’exploitation de tous les appareils « cryptés et mécanismes de coopération judiciaire internationale », après que l’implication d’éléments établis à l’étranger a été établie.
Rappelant que les feux de forêts, « objet d’enquêtes judiciaires approfondies », déclarés dans plusieurs wilayas du pays étaient « prémédités », il a précisé qu' »un autre crime tout aussi prémédité a été commis contre Djamel Bensmaïl, ébranlant la quiétude publique ». Djamel Bensmaïl était « un citoyen parmi tant d’autres venus de plusieurs wilayas pour aider à éteindre les flammes à Tizi Ouzou. Il a été agressé après avoir été accusé à tort de pyromanie », a-t-il ajouté précisant que « les services de sécurité sont intervenus à temps, mais ne pouvaient le protéger des criminels en furie qui l’ont arraché des mains des policiers, en usant de violence et de force, puis l’ont lynché et tué de la manière la plus barbare qui soit, et sont allés jusqu’à filmer leur forfait » (APS)