Messahel : La lutte antiterroriste exige une coopération internationale

Abdelakader Messahel a fait part de la position de l’Algérie en matière de lutte antiterroriste. Intervenant dans le cadre des travaux de la 7ème édition de la rencontre internationale des hauts responsables des questions de sécurité (23 au 25 mai) qui se tient du 23 au 25 mai à Grozny tTéchétchénie), Abdelakader Messahel a déclaré que « l’Algérie, qui a souffert pendant toute une décennie de ce phénomène étranger à sa culture et à ses valeurs, conjugue aujourd’hui ses efforts à ceux de ses voisins et de la communauté internationale en général pour éliminer cette menace commune ». « Cet engagement repose sur la conviction que la sécurité est indivisible et que le terrorisme n’a pas de patrie, de religion, ni de respect pour la sacralité de la vie humaine ni pour les valeurs civilisationnelles qui unissent l’humanité », a ajouté le ministre lors de cette session sur le thème de la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme dans l’intérêt du maintien de la sécurité régionale et internationale.

M. Messahel a affirmé, lors de ce rendez-vous international annuel de réflexion sur les grands défis de sécurité, que « l’extrémisme et le terrorisme comptent aujourd’hui parmi les principales menaces à la paix et la sécurité internationales ». « Le terrorisme touche un nombre croissant de pays et aucune nation ne peut valablement prétendre en être à l’abri. Ses méthodes d’action évoluent rapidement et génèrent de nouveaux défis », a-t-il noté, relevant que « dans certaines régions, il occupe des territoires, impose sa barbarie à des populations innocentes et fait aussi une jonction mutuellement fructueuse avec le crime organisé transnational ». « L’extrémisme s’impose aujourd’hui comme la matrice dans laquelle se forment et se formatent les nouveaux terroristes », a-t-il indiqué, rappelant que « la gravité de ce phénomène a conduit, à juste titre, le Secrétaire des Nations Unies à proposer aux pays membres toute une stratégie internationale pour lutter contre cette montée des extrémismes à laquelle nous assistons à travers le monde ».

M. Messahel a, à cet égard, souligné l’urgence de combattre « institutionnellement » la xénophobie et l’islamophobie qui « sont parmi les nouveaux visages de l’extrémisme violent ». « Pour faire face à cette menace, mon pays a développé sous l’impulsion du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, une politique plurisectorielle de déradicalisation et de prévention de la radicalisation impliquant les institutions publiques, la société civile mais surtout le citoyen », a-t-il fait valoir. Cette politique est portée par les principes de la concorde et de la réconciliation, mais aussi de la justice, de l’équité, de l’égalité des chances et d’un sens élevé de l’unité et de la cohésion nationales, a-t-il poursuivi (APS)