Mohamed Aissa commente le rapport du Département d’Etat américain
Le ministre des Affaires religieuses et des waqfs, Mohamed Aissa, a qualifié dimanche le dernier rapport du secrétariat d’Etat américain sur la liberté de culte de « positif » car mettant en évidence « l’attachement indéfectible de l’Algérie à la modération de l’islam et à l’ouverture sur les autres religions et doctrines ». « Le rapport américain qui salue les efforts de l’Algérie en matière de respect de la pratique religieuse et la liberté de culte est positif dans tous ses aspects », a déclaré à la presse M. Mohamed Aissa au terme d’une rencontre d’orientation en direction des membres de la mission du Hadj (pèlerinage), soulignant qu' »il ne fait porter à l’Etat algérien aucune responsabilité dans la discrimination entre les religions mais met en exergue sa contribution effective et sérieuse à la consécration de la modération à travers sa collaboration et son ouverture sur les autres religions et doctrines ».
Il a salué également le rôle du secrétariat d’Etat américain qui oeuvre, selon lui, à « améliorer ses rapports à ce sujet » précisant que « les lacunes contenues dans le rapport émanent principalement d’une incompréhension de la culture du peuple algérien qui garde encore en mémoire que le christianisme est lié au colonialisme et le judaïsme au sionisme en allusion à la cause palestinienne ». Le ministre des Affaires religieuses et des waqfs a ajouté que « le changement de mentalités nécessite du temps et l’Algérie ne peut être jugée en raison de la culture de son peuple. La question exige davantage d’efforts pour comprendre le passé révolutionnaire et historique de notre peuple et son soutien des causes justes de par le monde ».
M. Mohamed Aissa a appelé en outre, les imams à « redoubler d’efforts pour donner la véritable image de la religion musulmane en Algérie fondée sur la modération et laver l’islam du phénomène du terrorisme que les ennemis lui attribuent ». Concernant la coopération en matière de formation des imams, il a rappelé la commission conjointe entre l’Algérie et l’Italie qui se charge de former des imams au profit de la communauté musulmane résidant dans ce pays et les autres accords conclus avec les Etats-Unis et la Russie et plusieurs pays du Sahel et d’Asie. Par ailleurs, l’Algérie prendra part « prochainement » au Niger à une rencontre sur la formation des formateurs religieux visant à « aider ce pays à faire face aux idées extrémistes » (APS).