Changements à la tête de la 3eme et de la 4eme Régions militaires
Après les changements opérés à la tête de la 1ere et de la 2eme Régions militaires, le président de la république et ministre de la défense nationale aurait mis fin aux fonctions des chefs de la 3eme et 4eme Régions militaires. L’information n’a pas été confirmée de source officielle mais elle a été divulguée par la chaîne privée Ennahar réputée être proche de la présidence. Le chef de la 4eme Région militaire (Ouargla), le général-major Abderrazak Cherif a été remplacé par le général-major Noureddine Hambli qui était auparavant adjoint au chef de la 5eme Région militaire. Le chef de la 3eme Région militaire (Bechar), le général-major Said Chengriha, a été remplacé par le général-major Mustapha Smaili qui occupait le poste d’adjoint au chef de la 2eme Région militaire. D’autres changements importants ont également eu lieu au sein des structures de l’ANP. Le contrôleur général de l’armée, le général-major Boumediene Benattou a été remplacé par le général-major Hadji Zerhouni. Le chef de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA) aurait également été changé (lire l’article ci-contre).
Survenus deux mois après le limogeage du directeur général de la sûreté nationale et du commandant de la gendarmerie nationale suite à l’éclatement de l’affaire de la cocaïne, ces changements à la tête des Régions militaires et de plusieurs directions centrales du Ministère de la défense nationale ne manquent pas de susciter les interrogations et les commentaires. En l’absence d’une communication officielle adéquate, les rumeurs vont bon train sur les réseaux sociaux, prêtant ainsi le flan aux campagnes de désinformation visant l’ANP. Le fait que ces changements soient intervenus à un intervalle aussi rapproché donne lieu à toutes sortes de supputations. Pour certains observateurs, les changements au sein des structures militaires et sécuritaires seraient liés aux luttes de clans dans la perspective des Présidentielles de 2019. Pour d’autres, le renouvellement du commandement au sein de l’institution militaire et de son appareil sécuritaire n’a rien à voir avec les considérations politiques et obéit tout simplement à une logique militaire et administrative.
Si les changements à la tête de la 1ere et de la 2eme Régions militaires avaient donné l’impression qu’ils étaient dictés par le chef d’état-major de l’ANP, les nouveaux changements à la tête de la 3eme et de la 4eme Régions militaires suscitent des interrogations. Le patron de la 4eme Région militaire, le général-major Abderrazak Cherif était réputé pour sa proximité avec le chef d’état-major sans parler de son palmarès militaire. Pour rappel, c’est lui qui a dirigé d’une main de fer l’opération de Tiguentourine en janvier 2013 et c’est encore à lui que le président de la république a fait appel, il y a quelques années, pour rétablir l’ordre public à Ghardaïa. Le général-major Abderrazak Cherif était promis à un poste plus important puisqu’on parlait de lui comme le probable successeur du commandant des Forces terrestres, le général-major Ahcène Tafer, appelé à faire valoir ses droits à une retraite bien méritée. La prudence est donc de mise en attendant la confirmation officielle, durant les prochains jours, des changements survenus à la tête des différents commandements de l’ANP.