OCI : L’Algérie appelle à mettre fin à la guerre de génocide menée contre le peuple palestinien
05.05.2024. Dans une allocution prononcée en son nom par le Premier ministre, M. Nadir Larbaoui, lors du 15e Sommet de l’Organisation de la coopération islamique, le président de la République a affirmé que « ce que subit le peuple palestinien, notamment dans la bande de Gaza, par l’occupation israélienne, depuis plus de six mois, est une guerre de génocide ».
Dans son allocution, le président de la république a dénoncé le fait que, « devant ces crimes », les organisations et institutions internationales « sont incapables, politiquement, d’appliquer les résolutions de la légalité internationale, notamment la Déclaration universelle des droits de l’Homme, alors qu’elles se sont toujours prévalues de leur attachement à la paix et au dialogue des civilisations entre les nations ». « L’Humanité a perdu en Palestine toute once d’humanité et de civilisation », a-t-il soutenu, ajoutant qu' »il n’y a ni loi, ni principe ni valeur ni morale ». « Ce qui se passe en Palestine occupée ne marque pas seulement la fin du droit international ou l’effondrement de l’ordre mondial basé sur des règles communes, mais constitue aussi une atteinte à la légitimité du droit international et aux droits de l’homme en tant que concepts et doctrine », a ajouté le président de la République. Evoquant les souffrances du peuple palestinien, il s’est interrogé : « quand nous voyons, en Palestine, un occupant qui renie toutes les valeurs humaines et déshumanise et prive tout un peuple de son droit à l’existence, que reste-t-il des droits de l’homme ? ».
Pour faire face à cette situation, le président de la République a appelé à « œuvrer de concert au niveau international à soutenir la lutte du peuple palestinien pour obtenir ses droits légitimes à l’établissement de son Etat indépendant avec El-Qods comme capitale », insistant sur la nécessité d' »adopter une approche plus ferme pour amener la communauté internationale à assumer sa responsabilité dans la protection du peuple palestinien contre les actes criminels et barbares dont il est victime ». Il a réitéré, à ce propos, « l’impératif de faire cesser immédiatement et de manière durable l’agression contre le peuple palestinien et de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Ghaza, à travers la mise en œuvre immédiate et de toute urgence des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, notamment la résolution 2728, mais aussi de demander des comptes à l’occupation pour ses crimes ».
Le président de la république a renouvelé, à ce propos, son appel à « la relance d’un processus politique visant à trouver une solution globale, juste et définitive à la cause palestinienne, tout en consolidant la reconnaissance internationale de l’Etat palestinien et en œuvrant à son adhésion pleine et entière à l’ONU ». S’adressant aux membres de l’OCI, le président de la République a dit : « notre responsabilité nous dicte de nous engager collectivement à défendre nos causes justes et à contrecarrer toutes tentatives de porter atteinte aux lieux saints de la Nation musulmane, à travers une action collective d’urgence par tous les mécanismes disponibles afin que notre Organisation puisse assumer sa responsabilité historique, juridique et morale dans la défense de nos lieux saints, en tête desquels la ville d’El-Qods, en proie quotidiennement à la judaïsation et au nettoyage ethnique, et la Mosquée Al-Aqsa, en proie à la profanation » (APS)