Ouverture des travaux du sommet UA-UE à Abidjan
Les travaux du 5e sommet Union africaine-Union européenne ont débuté dans la capitale ivoirienne. Ce sommet auquel prennent part plus de 5 300 délégués, verra aussi la présence de 83 chefs d’Etat et de gouvernement représentant 55 pays d’Afrique et 28 pays d’Europe, ainsi que des délégations des pays invités, de la Commission de l’UA, de la Commission de l’UE, des Organisations internationales, régionales et sous-régionales.
L’objectif du sommet, dont le thème est « Investir dans la jeunesse pour un développement durable », consiste à dynamiser le partenariat entre l’UA et l’UE. Il s’agit notamment des défis de la paix et de la sécurité, de la migration clandestine et la mobilité des personnes, du développement durable, la gouvernance, les droits de l’homme, les investissements et le commerce, le développement des compétences et la création d’emploi. Il s’agit aussi d’évaluer ce qui a été réalisé dans le cadre de la mise en oeuvre du plan d’action 2014-2017, adopté lors du dernier sommet tenu à Bruxelles, notamment en matière de paix et de sécurité. Le sommet sera sanctionné par une déclaration politique et approuvera le document portant projets prioritaires conjoints.
Par ailleurs, ce sommet enregistre la participation du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali et ce, malgré les manœuvres hostiles de plusieurs pays alliés du Maroc dont la France et les pays qui font partie de son pré carré africain (Sénégal, Côte d’ivoire, Guinée, Burkina Faso). La veille, la photo du sommet des ministres des affaires étrangères montrant le ministre marocain des affaires étrangères pas très loin de son homologue sahraoui a fait la une des médias marocains qui ont mal avalé la pilule. Cependant, les manœuvres de la diplomatie marocaine et de son principal allié (la France) ne vont pas s’arrêter là. Leur objectif stratégique restera inchangé : utiliser la carte de la corruption pour amener certains Etats africains à retirer leur reconnaissance de la RASD.