Ouyahia estime la valeur de la fiscalité non recouvrée à 2500 milliards de DA
La vraie valeur de la fiscalité non recouvrée est de 2500 milliards de dinars, a indiqué le Premier ministre Ahmed Ouyahia affirmant qu’un nombre de dossiers étaient au niveau du tribunal administratif et d’autres sont en cours de récupération à travers les démarches du ministère des Finances. Le Premier ministre a souligné que les chiffres de la Cour des comptes au cours des dernières années n’ont pas toujours été précis du fait qu’ils tiennent compte de la valeur des sommes non recouvrées dues aux entreprises publiques dissoutes, la dernière remontant à 1998 avec 1900 milliards de dinars de fiscalité, des chiffres que la Cour des compte prend en considération, a-t-il précisé.
Concernant les chiffres avancés par les députés sur l’existence d’un montant de l’ordre de 12.000 milliards dinars de fiscalité non recouvrée sur 5 ans, le Premier ministre a indiqué que ce sont des chiffres non étudiés, soulignant que 7.000 milliards de dinars représentent les amendes prononcées par les tribunaux tout au long des années précédentes. « Il est connu que la prescription des affaires judiciaires ne permet pas le recouvrement de ces fonds », a-t-il ajouté. Le Premier ministre a assuré que le recouvrement du montant de cette fiscalité était en cours à travers les démarches menées par les services du ministère des Finances.
Quoi qu’il en soit de la valeur exacte de la fiscalité non recouvrée des entreprises publiques et privées qui reste dans tous les cas inquiétante, les observateurs estiment qu’il s’agit là d’un symptôme d’un dysfonctionnement grave du système économique et financier national. Dans une conjoncture marquée par une diminution drastique des recettes pétrolières, les observateurs soutiennent que la réforme du système financier devient urgente si le pays veut continuer sa politique de développement économique et social sans devoir recourir dans un avenir proche à l’endettement extérieur.