Partenariat algéro-chinois pour la transformation du phosphate
La signature lundi à Tébessa de l’accord de partenariat entre l’Algérie et la Chine pour la concrétisation du projet intégré de transformation du phosphate inaugure une nouvelle ère pour l’industrie nationale et conforte la stratégie économique hors hydrocarbures, s’accordent à dire les artisans de ce projet. Au cours de la cérémonie de signature de cet accord de partenariat entre les groupes Sonatrach et Asmidal-Manal, et les groupes chinois dirigés par la société Citic, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a assuré que l’usine de transformation du phosphate est le premier grand et important projet industriel que lance l’Algérie depuis prés d’une décennie et dont le rendement métamorphosera la région Est du pays et consolidera l’économie nationale.
Pour le PDG de Sonatrach, Abdelmoumene Ould Kaddour, qui a signé l’accord pour la partie algérienne, le projet intégré d’exploitation et de transformation du phosphate et du gaz naturel est « important, imposant et pour lequel tous les moyens seront mobilisés pour le concrétiser ». Le responsable s’est engagé, de ce fait, à mobiliser tous les moyens pour la réalisation de ce projet intégré de phosphate, rappelant que pas moins de 1 500 milliards de dinars ont été mobilisés pour ce projet. Pour le président directeur général (PDG) de la société chinoise, Citic, Chen Xiaoijia, le projet du phosphate reflète la volonté des autorités chinoises à « accompagner le développement en Afrique et en Algérie particulièrement ». Il a assuré que la société qu’il représente et, à travers elle, les Fonds chinois engagés dans ce projet, expriment leur volonté à « accompagner la partie algérienne dans la concrétisation du complexe du phosphate pour l’intérêt des deux pays ».
Le projet intégré d’exploitation et de transformation du phosphate et du gaz naturel dont la partie algérienne détient 51%, contre 49% pour la partie chinoise, est réparti entre le gisement de Bled El-Hadba à Tebessa, sur 2 045 hectares, la plateforme de Oued Kebrit à Souk Ahras s’étendant sur 1 484 ha , celle de Hadjar Essoud à Skikda, sur 149 ha et le port de Annaba sur 42 ha, selon la fiche technique ce projet. Mobilisant un volume d’investissement de six (6) milliards de dollars, le complexe de phosphate dont la mise en exploitation est prévu en 2022, créera 3 000 postes de travail directs alors que ses chantiers de réalisation à travers les quatre wilayas assureront 14 000 postes d’emploi, selon le même document. Il garantira des revenus en devises à hauteur de 1,9 milliard de dollars/an, selon la même source.