Des organisations tchadiennes condamnent les bombardements français
Quatre organisations de l’opposition armée tchadienne comprenant l’Union des Forces de la Résistance (UFR), du Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR), de l’Union des Forces pour la Démocratie et le Développement (UFDD) et du Comité d’Auto-défense ont condamné et qualifié « d’ingérence » les bombardements de l’aviation française lundi 4 février, d’une colonne rebelle à l’intérieur du territoire tchadien. « Depuis le dimanche 03 février 2019, aux environs de 18 heures, les forces combattantes de l’UFR ont fait l’objet d’attaques de l’aviation française à l’intérieur du territoire tchadien. »
Pour les organisations tchadiennes citées ci-haut, « ces attaques dans un conflit tchado-tchadien sont illégales et relèvent d’une ingérence inacceptable de la France dans les affaires intérieures du Tchad », ont dénoncé les organisations rebelles dans un communiqué conjoint rendu public mardi. Les rebelles armés tchadiens, qui ont estimé que l’intervention des avions de chasse de la France vise au maintien du régime d’Idriss Deby contre la volonté du peuple tchadien, ont protesté et ont dénoncé «l’implication française à soutenir une dictature malgré les manquements graves de gouvernance, de déni de droits de l’homme et de démocratie», a ajouté la même source.
Les organisations rebelles tchadiennes ont exigé, entre autres, l’arrêt de l’assistance technique, logistique et militaire de la France au régime du président Déby et appelé les démocrates français et africains à se joindre à eux pour condamner l’ingérence de l’armée française au Tchad et les différentes instances internationales à user de leur influence pour abréger la souffrance du peuple tchadien. L’aviation de l’armée française, sous la bannière de l’opération Barkane, rappelle-t-on, a bombardé lundi, dans le Nord-Est du Tchad, une colonne de rebelles tchadiens de la faction UFR qui progressait vers le Sud du pays (PANA)