Premières réactions internationales contre le massacre des Palestiniens
« La mort choquante de dizaines de personnes, les centaines de blessés par les tirs à balles réelles à Gaza doivent cesser immédiatement. Les responsables de ces violations flagrantes des droits de l’Homme doivent rendre des comptes », a réagi le Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU Zeid Ra’ad Al Hussein. La Turquie a estimé que les Etats-Unis partageaient la responsabilité du « massacre » à Ghaza. En début de soirée, des milliers de personnes ont participé à une manifestation dans le centre d’Istanbul pour protester contre le transfert de l’ambassade américaine à El Qods. « Malheureusement, les Etats-Unis se sont placés du côté du gouvernement israélien dans ce massacre de civils et sont devenus complices dans ce crime contre l’humanité », a déclaré le Premier ministre turc Binali Yildirim à la presse à Ankara. « Nous condamnons vigoureusement ce vil massacre ». La Turquie a rappelé ses ambassadeurs aux Etats-Unis et en Israël pour consultation. Le président turc Tayep Erdogan a qualifié les massacres de Gaza de « crimes contre l’humanité » et de « génocide ». L’Afrique du sud a également rappelé son ambassadeur en Israël en signe de protestation contre la répression israélienne.
Le Koweït a demandé la tenue mardi matin d’une réunion publique du Conseil de sécurité sur la situation au Proche-Orient après la mort d’au moins 52 Palestiniens tués par des soldats de l’occupation israélienne, a annoncé lundi la mission diplomatique koweïtienne à l’ONU. « Nous condamnons ce qu’il s’est passé. Il y aura une réaction de notre part », avait affirmé un peu plus tôt Mansour al-Otaibi, ambassadeur à l’ONU du Koweït qui occupe un siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité. « Nous nous inquiétons des informations faisant état de violences et de pertes humaines à Ghaza. Nous appelons au calme et à la retenue pour éviter des actions destructrices pour les efforts de paix », a déclaré un porte-parole de la Première ministre Theresa May.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Driann a réagi en indiquant que « La France appelle de nouveau les autorités israéliennes à faire preuve de discernement et de retenue dans l’usage de la force, soulignant « le droit des Palestiniens à manifester pacifiquement », tout en mettant en garde contre « un nouvel embrasement ». Paris désapprouve le transfert de l’ambassade américaine à El Qods qui « contrevient au droit international », a-t-il rappelé. La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a déclaré, quant à elle, que « Nous demandons à toutes les parties d’agir avec la plus grande retenue afin d’éviter des pertes de vie humaine supplémentaires ». Elle a rappelé « la position claire et unie » de l’UE, selon laquelle le transfert des ambassades à El Qods ne pourra pas advenir avant que le statut de la Ville sainte ne soit réglé dans le cadre d’un règlement du conflit. Malheureusement, ces réactions ne sont pas suffisantes pour faire reculer l’occupant israélien qui compte sur le soutien inconditionnel des Etats-Unis qui ont empêché hier soir que le Conseil de sécurité rende publique un communiqué condamnant le recours par Israël à la répression contre les manifestants pacifiques à Gaza, un communiqué qui n’avait pas pourtant aucun effet juridique contrairement à une résolution…