Que faisait un sous-marin israélien au large des côtes marocaines ?

Le Minisère de la défense nationale a démenti les informations qui ont circulé sur la toile concernant une prétendue confrontation à distance entre des bâtiments de la marine algérienne et un sous-marin israélien. Pour rappel, le site spécialisé dans les questions militaires Mena Defense est revenu sur cette information avec plusieurs détails à l’appui. Le Dolphin israélien aurait été détecté par les moyens acoustiques d’un sous-marin Kilo algérien. Le commandement de l’ANP aurait ordonné de le pourchasser pour l’éloigner des eaux territoriales algériennes en déployant notamment deux hélicoptères de lutte anti-sousmarine Superlynx qui ont décollé à partir du bâtiment de commandement « Kalaat Beni Abbes ». Les deux appareils avec leurs moyens optiques et leurs détecteurs d’anomalies magnétiques ont volé vers la zone où était le sous-marin israélien pendant que deux sous-marins Kilo 636 se sont chargés de la repousser vers le Nord. L’équipage du Dolphin a préféré faire surface pour signifier qu’il abandonnait la mission et  s’est éloigné de la zone économique exclusive algérienne.

Le démenti officiel du MDN est venu mettre fin aux interrogations et inquiétudes de nombreux observateurs qui craignaient les conséquences de ce genre d’incident sur la paix dans la région. Mais si aucune confrontation n’a eu lieu, il n’en reste pas moins une question légitime. Que faisait le sous-marin israélien qui  a été annoncé il y a quelques jours au large des côtes marocaines ? Est-ce un hasard que cette apparition ait lieu à un moment où l’Etat d’Israël affiche publiquement son alliance avec le royaume alaouite et quelques semaines après les déclarations provocatrices du ministre israélien des affaires étrangères qui ont visé l’Algérie à partir du territoire marocain ? La présence du sous-marin israélien non loin des eaux territoriales algériennes avait-elle pour but d’intimider l’Algérie ou poursuivait-elle un autre objectif comme par exemple le fait de se renseigner sur la signature acoustique des sous-marins algériens qui participaient à l’exercice tactique Radaa 2021 effectué les 29 et 30 septembre par les Forces navales algériennes ?

En conclusion, le démenti du MDN ne signifie pas que le commandement de l’armée algérienne ignore ou néglige les menaces que peuvent constituer ce genre d’activités émanant d’une entité qui a montré plus d’une fois son hostilité viscérale à l’égard de l’Algérie. Il n’est pas dans les traditions de l’Algérie de rouler les mécaniques et l’Algérie ne tombera pas facilement dans les provocations de ses adversaires. Mais en même temps, l’Algérie n’attendra pas d’être attaquée pour prendre les mesures qui assurent la défense de son intégrité territoriale et de sa sécurité nationale. La présence d’un sous-marin israélien dans cette zone montre qu’il faut désormais compter sérieusement avec cet intrus à l’avenir aussi bien à l’est qu’à l’ouest es eaux territoriales algériennes d’où la nécessité de se doter de deux groupes navals distincts, un à l’ouest (Mers- El-Kébir) et un autre à l’est (Jijel) avec chacun son bâtiment de  commandement, ses bâtiments de surface et ses sous-marins, ce qui implique de commander rapidement un second BDSL et de nouveaux sous-marins.