Réforme du Bac : Hadjar se démarque de l’approche de Benghebrit

Le projet de réforme de l’examen du Baccalauréat sera soumis au Gouvernement au terme des vacances d’été et inclura plusieurs points dont la diminution du nombre des jours et des matières de cet examen, a affirmé dimanche le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar. Le ministre a indiqué, lors d’une conférence de presse consacrée aux inscriptions universitaires, qu’un projet en cours d’élaboration sur la réforme de l’examen du Baccalauréat, « sera soumis au Gouvernement au terme des vacances d’été », probablement vers le 24 août prochain. Parmi les points proposés, la réduction du nombre des jours d’examen de cinq à trois jours parallèlement à la révision à la baisse du nombre des épreuves.

Dans ce contexte, M. Hadjar a indiqué que les motifs d’une révision du système du BAC était, entre autres, due au fait que les candidats concourraient dans des matières secondaires à la filière choisie, d’où l’impératif d’une réflexion sur la nécessité de se diriger vers « un baccalauréat plus spécialisé ». A travers ce projet qui entrera en vigueur à partir de la prochaine rentrée scolaire, le candidat sera examiné dans les matières essentielles et les notes obtenues durant l’année scolaire seront tenues en compte, en se basant sur la fiche d’évaluation. Pour ce qui est de la décision du ministère de l’Education nationale concernant l’enseignement en langue française des matières scientifiques, M.Hadjar a estimé que « le problème ne réside pas dans la langue, mais dans l’approche adoptée dans l’enseignement ». Le ministre a illustré ses propos par « le faible niveau enregistré dans les spécialités universitaires enseignées en arabe, y compris la littérature arabe ».

L’intervention du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique survient en réponse au projet que compte officialiser la ministre de l’éducation nationale dès la prochaine rentrée et qui consiste à enseigner les matières scientifique en langue française en lieu et place de la langue arabe. De nombreux pédagogues et parents d’élèves se sont montrés surpris par le projet de la ministre de l’éducation nationale, un projet qui relève plus du choix idéologique que d’une approche pédagogique mûrement réfléchie. L’intervention du ministre de l’enseignement supérieur a été bien reçue dans le milieu de l’éducation nationale. Pour les observateurs, l’arbitrage du premier ministre et de la présidence de la république devient nécessaire dans ces conditions.