Réunion de la commission technico-militaire algéro-russe à Alger
Le Général de Corps d’Armée Saïd Chanegriha, Chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire (ANP) a reçu jeudi, au siège de l’Etat-Major de l’ANP, une délégation russe présidée par Dimitri Chougaev, Chef du service fédéral de la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie et Co-président de la Commission gouvernementale algéro-russe, chargée de la coopération militaire et technique, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).
Selon la même source, « la rencontre s’est tenue en présence du chef du département Approvisionnements et des directeurs centraux du ministère de la Défense nationale pour la partie algérienne, et pour la partie russe, de l’ambassadeur de la Fédération de Russie, ainsi que du directeur général de la société « ROSOBORONEXPORT » et des membres de la délégation russe ». « Les discussions ont porté sur les différents aspects de la coopération militaire et technique ainsi que sur les voies de leur développement, diversification et renforcement, en conférant à cette coopération un plus large contexte dans les secteurs d’intérêt commun, de manière à les maintenir toujours au niveau du partenariat stratégique qu’entretiennent les deux pays », souligne le communiqué.
La réunion de la commission algéro-russe chargée de la coopération technico-militaire dans une conjoncture géostratégique régionale particulière (redéploiement français au Sahel, tentative de certaines parties d’utiliser le territoire libyen en vue de porter atteinte à la sécurité de l’Algérie, projet d’établissement d’une base navale américaine à Bizerte, manoeuvres américaines sur le territoire marocain près des frontières algériennes, etc.) a conduit plusieurs sources à y voir une sorte de réponse aux menaces sécuritaires qui visent directement l’Algérie depuis plusieurs mois. En fait, il n’en est rien. Cette réunion épisodique qui a lieu tous les deux ans alternativement à Moscou et à Alger, devait se dérouler au début de cette année mais a été retardée à cause des contraintes liées à la pandémie de Covid-19. Bien entendu, rien n’empêche la partie algérienne de mettre sur la table des discussions des demandes particulières en rapport avec les nouvelles menaces apparues récemment aux frontières est, ouest et sud du pays (APS, Algérie solidaire)