Ross et Bolton appellent Biden à annuler la décision de Trump sur le Sahara occidental
Une Conférence a été organisée, le 13 avril dernier, par le Centre américain « Republic-Underground » et a été marquée par la participation de plusieurs personnalités américaines Michael Flanagan, ancien Congressman américain; Erik Jensen, ancien Chef de la MINURSO et Représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara marocain, Elliott Abrams, ancien haut diplomate américain et Conseiller adjoint à la Sécurité Nationale de la Maison Blanche, Richard Weitz, Directeur du Centre d’Analyse politico-militaire au Hudson Institute, Elisabeth Myers, Avocate et Universitaire, et Nancy Huff, Présidente de l’ONG américaine « Teach the Children International ». Le fait que la plupart des personnalités invitées soient favorables aux thèses annexionnistes marocaines ne laissait aucun doute sur la nature des conclusions sur lesquelles devait déboucher la dite conférence. Signe du parti-pris flagrant des organisateurs : Deux fonctionnaires au service de l’occupant marocain, Ghalla Bahiya, Vice-Présidente de la région Dakhla Oued Eddahab et Mohamed Abba, Vice-Président de la région Laayoune Sakia El-Hamra étaient présents à la conférence mais aucune personnalité de la société civile sahraouie (que ce soit des territoires occupés ou des territoires libérés) n’a été invitée.
Heureusement que des personnalités comme l’ancien émissaire des Nations Unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross et l’ancien ambassadeur et Conseiller à la Sécurité nationale à la Maison Blanche, John Bolton, ont pu participer par visioconférence et ont réussi à faire passer leur message appelant le président Joe Biden à annuler la décision de son prédécesseur à propos de la soi-disant « souveraineté marocaine » sur le territoire du Sahara occidental. John Bolton a rappelé la position qu’il avait soutenue en décembre dernier en arguant notamment du fait que la décision de l’ancien président américain était contraire au droit international et aux résolutions onusiennes en la matière sinon on ne comprendrait pas pourquoi les Nations Unies avaient approuvé la solution du référendum d’autodétermination.
Quant à l’ancien émissaire des Nations Unies, Christopher Ross, il a eu l’occasion de rappeler sa position sur le sujet. Pour lui, non seulement la décision de Trump constitue un grave désaveu de la position historique des Etats-Unis concernant le principe du droit à l’autodétermination des peuples mais elle représente en outre un facteur de déstabilisation grave de la paix et de la sécurité dans la région. Mais Christopher Ross est allé cette fois-ci plus loin dans la dénonciation de la politique annexionniste marocaine. Il a notamment avancé une explication assez logique de l’entêtement du Maroc à refuser le référendum d’autodétermination au Sahara occidental. Pour Christopher Ross, « si le Maroc refuse le référendum, c’est parce qu’il est tout simplement convaincu que les Sahraouis choisiront à coup sûr l’option de l’indépendance. »