Sarkozy s’inquiète de la situation qui prévaut en Algérie
Dans un discours prononcé devant les cadres de son parti sur le thème de la défense, Nicolas Sarkozy a exprimé son inquiétude sur la situation qui prévaut en Algérie. L’ancien président français a brossé un tableau noir de la situation géopolitique qui prévaut dans le sud de la Méditerranée. « Aux portes de l’Europe, nous avons une déstabilisation quasi-complète de tout le sud de la Méditerranée, mis à part le Maroc où nous pouvons nous appuyer sur un grand roi – et souhaitons-lui longue vie »,.
Après avoir comme d’habitude encensé le souverain marocain qui l’avait recruté comme conseiller au lendemain de son départ de l’Elysée, Nicolas Sarkozy a plaidé en faveur de la Tunisie. « Cette Tunisie qui est si proche de nous (780 km de distance entre Tunis et Nice) est dans une situation qui devrait nécessiter un effort sans précédent de notre part. Parce que la sécurité de la Tunisie, c’est la sécurité en France » Au passage, Sarkozy a parlé de la Syrie comme d’ « un pays qui a été rayé de la carte » et de la « déstabilisation de la Libye ». Les observateur avertis ne manqueront pas de remarquer le cynisme de l’ancien chef d’Etat français qui est en partie responsable de la situation qui prévaut notamment en Libye.
Nicolas Sarkozy n’a pas raté l’occasion d’enfoncer l’Algérie : « Je ne dirai rien de nos amis Algériens parce que je sais que le sujet est sensible, mais c’est un sujet », a affirmé Sarkozy. « Et j’opposerai un démenti formel à tous ceux qui viendraient me dire qu’il n’y a pas de question qui se pose, surtout avec l’effondrement des prix des matières premières et la dépendance de ce grand pays aux énergies fossiles », a-t-il conclu. Même si les propos de Nicolas Sarkozy ont été déformés et exagérés par certains médias algérois, ils sont assez significatifs de la tendance à l’ingérence qui anime une partie de la classe politique à l’égard de l’Algérie.