Abdelmalek Sellal souligne à Bamako les défis sécuritaires et économiques de la région du Sahel
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a réitéré samedi à Bamako la pleine disponibilité de l’Algérie à poursuivre son soutien à l’aboutissement du processus de mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, soulignant l’importance de relever les défis qui menacent la stabilité et la sécurité au Sahel et la croissance économique en Afrique. Devant les participants au 27e sommet France-Afrique, le Premier ministre a renouvelé son appel à la communauté internationale « pour qu’elle reste mobilisée en faveur de la réalisation des objectifs de développement consignés dans cet accord ». En termes de réalisations au niveau africain, M. Sellal a indiqué que « depuis le premier sommet de 1973, l’Afrique a enregistré des progrès indéniables dans le domaine de la consécration de la démocratie, de la bonne gouvernance politique et économique et de l’édification de l’Etat de droit ».
M. Sellal a affirmé, dans ce contexte, que cette dynamique est venue « consacrer un processus de décolonisation qui a permis à l’écrasante majorité des peuples africains de recouvrir leur indépendance politique et de rétablir leur souveraineté nationale, un processus qu’il conviendra impérativement de parachever, pour instaurer une coopération dans toutes ses dimensions ». La sécurité au Sahel, était l’un des points clefs de l’intervention de M. Sellal au sommet qui se tient dans la capitale malienne à un moment, a-t-il noté, où le continent africain « fait face à de nombreux défis sécuritaires qui menacent la stabilité et la sécurité de la région du Sahel, en particulier, et hypothèquent la réalisation de ses projets de développement ». M. Sellal a saisi cette occasion pour mettre en garde contre le terrorisme, le crime organisé transfrontalier, le trafic de drogues, d’armes et de personnes, le kidnapping ainsi que la traite des personnes et la migration.
Tous ces problèmes, constituent, a affirmé M. Sellal, des « défis qui nous interpellent collectivement pour renforcer notre coopération bilatérale, régionale et internationale dans un esprit de responsabilité collective et de solidarité active, partant du principe de l’indivisibilité de la sécurité et de l’exigence de sa réalisation pour tous ». Il a, de surcroît, souligné que les drames répétitifs générés par la pauvreté, les maladies et les flux massifs de la migration « interpellent notre assemblée pour concentrer son attention et surtout son action sur les véritables causes de ce fléau ». Les causes se déclinent, a précisé M. Sellal, sur « les conflits et les interventions étrangères en violation du droit international, source de chaos et de désordre propice au développement du terrorisme, l’absence de soutien conséquent aux efforts de développement et de lutte contre la pauvreté d’un grand nombre de pays africains, ainsi que l’exacerbation des contradictions internes et le non recours aux moyens pacifiques et au dialogue pour les résoudre et les dépasser » (APS)