Selon l’ONU, la question du Sahara occidental est toujours considérée comme une question de décolonisation
09.01.2025. La reconnaissance par la France de la « souveraineté marocaine » sur le Sahara occidental ne change rien à la situation juridique de ce territoire au regard du droit international. Le représentant du Front Polisario auprès des Nations Unies et coordinateur avec la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), Sidi Mohamed Omar, a tenu à le rappeler en affirmant que les Nations Unies » continuent de considérer la question du Sahara occidental comme une question de décolonisation ».
“Cette reconnaissance est un acquis important pour le peuple sahraoui. C’est un droit qui n’a jamais été un don ou une concession de qui que ce soit; sinon le fruit des sacrifices, de la résistance et de la lutte du peuple sahraoui », a déclaré le diplomate sahraoui à la presse en marge de la conférence internationale de solidarité avec le peuple sahraoui. “Le processus de paix mené par les Nations Unies au Sahara occidental est complètement paralysé en raison de l’obstruction du Maroc, qui mise toujours sur la pérennisation du fait accompli colonial dans les territoires occupés de la République arabe sahraouie démocratique“, a-t-il estimé.
Le représentant du Front Polisario auprès des Nations Unies a réitéré l’attachement du peuple sahraoui à la paix, mais en même temps, il “reste fermement attaché à son droit légitime et reconnu, à travers l’usage de tous les moyens légitimes, y compris la lutte armée, pour atteindre ses objectifs sacrés, sur lesquels il ne transigera ni maintenant ni à l’avenir en ce qui concerne la liberté, l’indépendance et l’établissement de la souveraineté de la République sahraouie sur l’ensemble de son territoire national”.
Dans le même registre, le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a déclaré, la semaine dernière, à New York, que la question du Sahara occidental est une question de décolonisation inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblee générale et du Conseil de sécurité de l’ONU. Lors de la conférence de presse relative au programme de travail du Conseil de sécurité onusien que l’Algérie préside durant le mois de janvier, Bendjama a précisé “qu’il s’agissait d’une question de décolonisation prioritaire aussi bien pour l’Algérie que pour l’Afrique et l’ONU”. (SPS)