Sommet de Dakar : Benabderrahmane plaide pour l’accélération de l’intégration africaine

02.03.2023. Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane a exprimé jeudi depuis Dakar où il participe en sa qualité de représentant du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, aux travaux du 2e Sommet sur le financement des infrastructures en Afrique, la conviction de l’Algérie quant à l’importance d’accélérer l’intégration africaine face aux défis du développement et de mettre fin à la marginalisation du continent dans le processus de mondialisation.

Après avoir transmis les vœux du Président Tebboune pour le succès des travaux du Sommet, le Premier ministre a exprimé dans son allocution la « conviction inébranlable de l’Algérie de la nécessité d’accélérer l’intégration régionale de notre continent, comme seul moyen permettant de faire face aux défis de développement et de mettre fin à la marginalisation de l’Afrique dans le processus de la mondialisation ». A l’instar du premier Sommet de Dakar en 2014, ce rendez-vous confirme « notre prise de conscience commune du rôle crucial des infrastructures dans le processus du développement économique de l’Afrique, ce qui en fait une véritable opportunité pour examiner les voies et moyens à même d’accélérer la cadence de réalisation des projets pionniers inscrits dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA), notamment la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) », a rappelé le Premier ministre.

« Si l’entrée en vigueur de la ZLECAf représente l’aboutissement d’un long parcours visant à encourager le commerce intra-régional, à créer des opportunités d’emploi et à améliorer le quotidien des citoyens africains, elle nous met également devant l’obligation d’intensifier nos efforts pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du programme de développement des infrastructures », a ajouté M. Benabderrahmane. Les analyses comparatives avec d’autres régions du globe font ressortir une faible moyenne du volume des échanges interafricains, qui ne dépasse pas 16%, contre 60% en Europe et en Asie, « expliqué principalement par un manque d’infrastructures modernes et de qualité dans notre continent », a-t-il indiqué.

L’Algérie a saisi l’occasion de sa participation à Dakar pour confirmer son plein engagement à œuvrer au renforcement des efforts visant à réaliser l’intégration continentale, « ce qui explique la nature intégratrice de ses infrastructures nationales, en ce sens que l’Algérie avait lancé, au lendemain de l’indépendance, un des premiers projets d’intégration dans notre continent avec les pays voisins, à savoir la route transsaharienne de près de 10.000 km, avec un axe principal vers le Nigeria en passant par le Niger et des liaisons reliant l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Nigéria et le Tchad », a expliqué le Premier ministre. Par ailleurs, l’Algérie s’est engagée avec la Mauritanie à « mettre en place les dispositions juridiques, procédurales et institutionnelles pour la réalisation d’une route reliant la ville algérienne de Tindouf à Zouérate en Mauritanie, sur une distance de près de 800 km, permettant ainsi à l’Algérie de s’ouvrir sur l’Afrique de l’Ouest »(APS)