Sonatrach réitère sa capacité à mener à son terme le projet de gazoduc transsaharien

Quelques jours après la visite de travail du ministre algérien de l’énergie et des mines à Abuja (Nigeria) en vue d’activer le projet de gazoduc transsaharien qui devrait acheminer le gaz nigérian vers l’Europe via le Niger et l’Algérie, le groupe Sonatrach vient de réitérer sa capacité de mener à bien ce projet stratégique.

Dans un communiqué, le groupe Sonatrach déclare que l’Algérie « s’engage à faire aboutir ce projet stratégique en se basant sur les infrastructures actuelles et futures du réseau de transport des hydrocarbures en Algérie, et en sollicitant l’expérience du groupe Sonatrach qui se distingue par ce genre de projets énergétiques ». Il s’agit d’autant de moyens et de capacités à même de « conférer au projet une dimension économique sur les plans, continental et stratégique, en sus d’ouvrir des perspectives prometteuses pour le continent africain et de renforcer les domaines de coopération entre les pays concernés, notamment ceux traversés par ce gazoduc », ajoute le communiqué. Pour rappel, les ministres de l’Energie d’Algérie, du Niger et du Nigeria ont convenu, lundi, lors d’une réunion tripartite sur le projet de Gazoduc Transsaharien (TSGP) à Abuja (Nigeria) de la pose « des premiers jalons » de ce projet, en prévision de sa concrétisation dans « les plus brefs délais » et ont convenu de se revoir fin juillet à Alger.

Les experts économiques sont d’avis que le gazoduc transsaharien de 4000 km permettant de transporter 20 à 30 milliards de mètres cubes de gaz nigérian destiné aux marchés européens et internationaux depuis le Nigeria jusqu’à l’Algérie, en passant par le Niger, est incomparablement plus réaliste que le projet fumeux que le Maroc et ses alliés cherchent à imposer. En termes de coût et de délais, le projet défendu par l’Algérie et le Niger est plus attractif. Comme l’a rappelé le ministre nigérian du pétrole, si le gaz nigérian arrive en Algérie, c’est comme s’il est arrivé en Europe puisque les gazoducs qui relient les champs gaziers algériens aux ports d’Arzew et de Skikda existent déjà.

Pour rappel, la construction du gazoduc ouest-africain qui achemine le gaz nigérian vers le Bénin a duré 28 ans. Par ailleurs, on voit mal le Maroc surendetté réussir à trouver les prêts bancaires nécessaires à ce vaste projet. Bien entendu, la volonté de certains pays européens de contourner l’Algérie pour des raisons géopolitiques existe mais sera-t-elle suffisante pour engager les gouvernements et les banques dans un projet aussi irréaliste comparé au projet défendu par l’Algérie qui dispose, faut-il le rappeler, des moyens financiers de se passer des banques européennes sans parler de L’expérience technique de Sonatrach et Cosider dans la construction des gazoducs.

S. Nasri