Sur invitation de l’Algérie, le Conseil de sécurité se penche sur la question du terrorisme en Afrique

21.01.2025. A l’invitation de l’Algérie qui préside le Conseil de sécurité durant le mois de janvier, cette instance internationale a consacré une réunion sur le fléau du terrorisme qui frappe dangereusement le continent africain. Dans ce contexte, le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères, de la communauté nationale à l’étranger et des affaires africaines, Ahmed Attaf, a rappelé les positions de l’Algérie en la matière.

Dans son intervention devant le Conseil de sécurité, le ministre algérien des affaires éttangères a affirmé : «Nous avons observé, ces derniers temps, que la communauté internationale s’est détournée du fléau du terrorisme qui persiste en Afrique. Nous voulons par cette initiative réengager la communauté internationale et l’amener à braquer les projecteurs sur ce fléau qui se caractérise par quatre spécificités», a-t-il relevé. Parmi ces spécificités, il y a la propagation rapide de ce fléau en Afrique.  «Au moment où le terrorisme recule dans plusieurs régions du monde, nous constatons son expansion en Afrique», a-t-il précisé.

Le deuxième point est l’augmentation du nombre de terroristes. «Le terrorisme s’est renforcé en termes d’effectifs, en ce sens qu’il nous est difficile aujourd’hui de parler de groupes terroristes, mais plutôt d’armées terroristes, au vu du nombre croissant de recrues dans ces groupes», a-t-il poursuivi. La troisième donnée avancée par M. Attaf est la sophistication des armes utilisées. «Il y a une véritable évolution chez les groupes terroristes en Afrique, qui ont réussi à se procurer des armes sophistiquées utilisées dans des opérations que je qualifierai de militaires», a-t-il affirmé.  Et en dernier lieu, il a évoqué la précision inquiétante dans l’exécution des attaques et attentats terroristes. «Nous constatons chez les groupes terroristes une maîtrise des tactiques et des stratégies militaires, qui montre la dangereuse évolution du terrorisme en Afrique», a-t-il conclu.

Toutes ces données ont poussé donc l’Algérie à alerter sur la progression dangereuse de ce fléau en Afrique.  «On ne doit pas oublier qu’il s’agit d’une grande responsabilité qui incombe à l’Algérie, car le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, est le porte-parole de l’Afrique en matière de lutte contre le terrorisme et il est habilité à suivre ce dossier au nom du continent», a souligné le ministre d’État. «Le président de la République est habilité à suivre le dossier de la lutte contre le terrorisme en vertu de la responsabilité dont il a été investi par ses homologues africains, une responsabilité que nous tenons à honorer», a-t-il ajouté, assurant que c’est pour «cette raison que nous avons appelé, parallèlement à la réunion sur Gaza, à une deuxième réunion ministérielle sur le fléau du terrorisme en Afrique». M. Attaf a fait état d’une participation «très encourageante» de ses homologues africains à cette réunion (Algérie solidaire)

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