Total en voie d’acquérir les actifs d’Anadarko en Algérie ?

Le PDG de Total Patrick Pouyanné a vanté mercredi la pertinence de l’acquisition des actifs africains du groupe américain Anadarko et s’est dit confiant de trouver un accord avec les autorités algériennes. « Les actifs d’Anadarko (…) sont en plein au coeur de cette stratégie de croissance prioritaire sur nos forces: l’Afrique et le GNL au Mozambique, l’Afrique et le deep offshore au Ghana et en Afrique du sud, et enfin l’Algérie conforte notre position dans la zone moyen-Orient/Afrique du nord », a-t-il dit lors de l’assemblée générale des actionnaires. « Ils vont conforter notre place de major leader sur ce continent africain au très fort potentiel, de numéro deux mondial de l’industrie du gaz naturel liquéfié », a poursuivi Patrick Pouyanné. Total avait annoncé début mai un accord avec Occidental Petroleum en vue de racheter pour 8,8 milliards de dollars (7,8 milliards d’euros) les actifs d’Anadarko en Algérie, au Ghana, au Mozambique et en Afrique du Sud. Cette opération est encore soumise à la finalisation du rachat d’Anadarko par Occidental Petroleum.

En Algérie, le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, cité par l’agence officielle APS, a fait savoir que la compagnie publique Sonatrach userait des moyens à sa disposition pour « préserver ses intérêts » dans le cadre de cette transaction. Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab a réfuté, dimanche à Alger, l’existence de tout accord entre la société française Total et le Groupe américain Anadarko, pour l’acquisition des actifs de ce dernier en Algérie. Répondant à une question, en marge de la cérémonie de prise de fonctions du nouveau Président Directeur général (PDG) du groupe Sonelgaz, sur la possibilité de l’acquisition par Total des actifs du Groupe américain en Algérie, M. Arkab a fait savoir qu' »une correspondance a été adressée au Groupe Anadarko à ce sujet, sans recevoir de réponse de sa part. Ce qui signifie pour nous qu’aucun accord n’a été conclu entre ces deux parties ».

Dans le cas où il y’a confirmation de cet accord, « nous interviendrons en temps voulu et nous userons de tous les moyens juridiques pour préserver l’intérêt de Sonatrach et celui de l’Algérie en général », a estimé le ministre. « Il ne faut pas s’inquiéter outre mesure » de la situation en Algérie, a répondu Patrick Pouyanné à un actionnaire qui l’interrogeait sur ce point. « Il est normal que les autorités de chaque pays producteur souhaitent avoir un dialogue avec leurs principaux partenaires, Total est un partenaire de l’Algérie et donc c’est dans ce cadre-là que nous allons avoir ce dialogue très prochainement avec les autorités », a-t-il expliqué (AFP, APS)