Traduction de la trilogie d’Ahlem Mosteghanemi en anglais
La maison d’édition britannique,Bloomsbury, a célébré lundi à Londres la parution en anglais de la trilogie de la romancière et poétesse algérienne Ahlam Mosteghanemi. Lors d’une cérémonie organisée à Regents University en collaboration avec l’amabassade d’Algérie à Londres, en présence de l’ambassadeur, Ammar Abba, du directeur de la maison d’édition Bloomsbury qui a traduit la trilogie, de membres du corps diplomatique accrédité à Londres et des journalistes. Intervenant à cette occasion, M. Abba a souligné l’importance de la traduction des ouvrages, qui constituent, a-t-il dit, « une passerelle entre les peuples », ajoutant que l’art et la culture constituent un rempart contre l’extrémisme.
Pour sa part, Nigel Newton, directeur des éditions Bloomsbury a souligné que sa maison d’édition accorde un intérêt particulier à la littérature arabe. Il a estimé que la traduction des oeuvres d’Ahlam Mostaghanemi permettra aux lecteurs du monde entier de connaître les préoccupations et aspirations des millions de lecteurs arabes. De son côté, Ahlam Mostaghanemi, auteur de « Mémoires de chair » (Dakiratou El Jassed), a souligné la responsabilité qu’incombe aujourd’hui à l’écrivain qui n’a pas droit à l’erreur, dit-elle, dans ses choix politiques, car son influence se mesure par des millions de lecteurs. Elle a estimé que le choix de l’écrivain qui vit aujourd’hui dans un monde à géométrie variable, doit être celui de l’Homme et de l’humanité.
Ahlam Mostaghanemi s’est félicitée par ailleurs de ses premiers pas vers la conquête de l’Occident, soulignant que les prix et les distinctions obtenus par l’écrivain ne valent rien face à la cause qu’il défend. S’adressant à l’assistance, elle a souhaité voir le lecteur anglophone « tomber amoureux de l’Algérie comme ce fut le cas pour les Algériens qui ont lu Shakespeare ». A rappeler que ce n’est pas la première fois que des oeuvres d’Ahlam Mosteghanemi sont traduites en langue anglaise. En effet après avoir reçu le Prix Nadjib Mahfoud en 1997 pour « Mémoires de chair » (Dakiratou El Jassed), l’université américaine a traduit cette oeuvre ainsi que « Le Chaos des sens » (Fawdha El Haoues), mais l’auteur n’a pas été satisfaite contrairement à sa collaboration avec Bloomsbury. Pour Ahlam Mosteghanemi, ces dernières parutions sont une fenêtre sur l’Occident après avoir conquis le Monde arabe. A noter que le British Council a lancé vendredi, à l’occasion du 400e anniversaire de la disparition de William Shakespeare, l’année de Shakespeare dont le privilège est revenu à Ahlam Mosteghanemi qui a donné lecture d’un extrait d’une nouvelle écrite sur Shakespeare. Ahlam Mosteghanemi a été la seule auteure arabe invitée à écrire sur Shakespeare.