Un député lance de graves accusations contre Benghebrit

Le député Tahar Missoum s’en est pris de manière particulièrement virulente à la ministre de l’éducation nationale, Nouria Benghebrit sur le plateau de la chaîne privée Ennahar TV.  Le député, affilié au Rassemblement national algérien (RNA), a commencé d’abord par rappeler la responsabilité du Ministère de l’éducation nationale dans le scandale de la fuite des sujets au baccalauréat. Le journaliste de la chaîne l’a repris en lui rappelant les responsabilités à d’autres niveaux administratif et politique. Le député  de la wilaya de Médéa n’a pas nié les responsabilités d’autres personnalités mais a tenu à rappeler qu’en tant que ministre, Mme Benghebrit avait les prérogatives pour ordonner des mesures à même d’assurer une meilleure organisation de l’examen du baccalauréat. Par ailleurs, le député a rappelé que le scandale de la fuite des sujets du bac n’était pas le seul problème qu’on pouvait reprocher à Mme Benghebrit.

Le député Tahar Missoum est revenu sur le projet de réformes pédagogiques que la ministre et ses collaborateurs cherchent à imposer en Algérie, un projet dont il a dit qu’il était d’inspiration française. A ce sujet, le député a tenu à souligner que le rôle joué dans la réalisation de ces réformes par l’homme de l’ombre, le « conseiller » de la ministre de l’éducation nationale, Farid Benramdane. Dans le cadre de la même émission, le député a lancé de graves accusations contre la ministre de l’éducation nationale. Cette dernière aurait été mêlée à plusieurs affaires quand elle était à la tête du Centre de recherche en Anthropologie sociale et culturelle (CRASC) de l’Université d’oran dont une affaire de mœurs et d’autres affaires (14 au total) concernant des détournements de fonds destinés à la recherche scientifique. Ces affaires seraient en cours de traitement devant la Justice. Le journaliste de la chaîne Ennahar TV a tenu à rappeler au député la responsabilité de ses propos qui n’engagent que lui. Le député a assumé ses accusations publiques devant le journaliste et un autre intervenant dans le cadre de l’émission qui n’était autre que l’inspecteur de l’éducation nationale de la wilaya d’Annaba et qui ne pouvait, à ce titre, que faire les louanges de sa ministre.

Dans tout pays qui se respecte, de deux choses l’une. Ou bien les graves accusations du député sont infondées et il devrait, dans ce cas, être jugé pour des propos diffamatoires après la levée de son immunité parlementaire. Ou bien les accusations sont fondées et c’est la ministre qui devrait être révoquée sur le champ. Pour rappel, le député Tahar Misoum, connu sous le sobriquet  » spécifique », n’est pas à sa première sortie contre les représentants du système. Par son franc parler et son style populaire et direct,Tahar Missoum tranche avec la lâcheté et la langue de bois de la majorité des hommes politiques algériens et malgré les tentatives de discrédit dont il est l’objet de la part des « bien-pensants » du microcosme algérois, il bénéficie, sur les réseaux sociaux, d’une grande popularité chez les jeunes.

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