Un plan d’action spécifique à l’Algérie dans le cadre de la PEV
A l’occasion de la réunion de la 10e session du Conseil d’association Algérie/UE, un document portant sur « un plan d’action spécifique à chaque pays » sera signé. Le document a été élaboré sur la base des besoins exprimés par chacun des participants à cet instrument, avait expliqué le ministre des Affaires étrangères à l’issue d’une rencontre, à Bruxelles, avec le commissaire européen chargé de la Politique européenne de voisinage et des négociations d’élargissements, Johannes Hahn. Selon le ministre, ce plan d’action « correspond aux priorités nationales que l’Algérie a déterminées dans le cadre de la Politique européenne de voisinage (PEV) ». Après avoir adopté, dans un premier temps, une position d’observation, l’Algérie a décidé, dès 2009, de participer au processus de révision de cet instrument de coopération et de faire inscrire un certain nombre de principes directeurs, notamment la prise en compte des potentialités de chaque pays et le développement de liens de voisinage respectueux de la souveraineté des participants.
Trois conventions de financement par l’UE seront également signées lors du Conseil d’association dont une pour un programme d’appui au développement des énergies renouvelables et promotion de l’efficacité énergétique en Algérie d’un montant de 10 millions d’euros, une autre pour un programme de réforme des finances publiques (10 millions d’euros) et une dernière pour un programme d’appui à la mise en œuvre de l’Accord d’association (20 millions d’euros). Le Conseil d’association examinera, en outre, les thèmes des priorités du partenariat UE-Algérie, particulièrement, la question de la mise en œuvre de la Constitution algérienne, la gouvernance et la société civile, le soutien à la diversification de l’économie algérienne et les relations commerciales. Il se penchera également sur la problématique de la migration et la mobilité, ainsi que la coopération dans le secteur de l’énergie.
Ramtane Lamamra et Federica Mogherini, discuteront également de la situation régionale en Libye, au Mali et au Sahel. Ils échangeront aussi sur la l’intégration maghrébine et coopération régionale, ainsi que sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et la radicalisation. La 10ème session du Conseil d’association UE-Algérie coïncide, par ailleurs, avec le lancement de nouvelles discussions en prévision de l’élaboration de la prochaine programmation financière pluriannuelle 2018-2020. « Nous avons bon espoir que la part réservée à l’Algérie sera conséquente en proportion avec la capacité d’absorption de l’Algérie, ses priorités en matière de diversification de l’économie et de modernisation de différents secteurs de l’économie nationale », avait confié M. Lamamra. L’Algérie qui n’a bénéficié que de 120 à 148 millions d’euros dans la cadre de la programmation budgétaire européenne (2014/2017), contre 890 millions pour le Maroc et 246 millions pour la Tunisie, n’avait pas caché son « insatisfaction suite à cette dotation inappropriée » par rapport aux objectifs ambitieux fixés par les deux parties. (APS)