Un responsable du FFS dénonce la récupération du Hirak par ceux qui veulent porter atteinte à l’Algérie
Le conseiller du premier secrétaire du parti du Front des forces socialistes (FFS), Samir Bouakouir a souligné mercredi que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune est « ouvert » à toutes les questions, « ne rejette » aucun débat et est « réceptif et très à l’écoute ». Dans un entretien accordé au journal électronique « La patrie news », M. Bouakouir a indiqué que le Président Tebboune s’est montré, lors de l’audience qu’il a eue avec les dirigeants du FFS lundi dernier, »ouvert à toutes les questions, ne rejette aucun débat et donne la totale impression de vouloir bien faire ».Il a, dans le même cadre, rappelé que « l’institution militaire est une ligne rouge, absolument infranchissable, de même que l’unité de la patrie ». M. Bouakouir a également affirmé que le Président s’est montré, lors de cette audience, « réceptif et très à l’écoute des demandes formulées par son parti ».
Précisant que la rencontre avec le président Tebboune a duré pas moins de deux heures et demi, le cadre dirigeant du FFS a estimé que même si « des mesures d’apaisement urgentes s’imposent, il s’agit avant tout de libérer les champs médiatiques et politiques » car, pour lui, « la parole n’est le plus souvent donnée qu’aux extrêmes ». « Une élection n’est dès lors pas une priorité pour le FFS, sachant que des préalables doivent être satisfaits auparavant », a-t-il déclaré, soulignant qu’un « vote ne se résume pas seulement au jour du scrutin ». Revenu à ce propos sur le mouvement populaire le « hirak », M. Bouakouir a rappelé que celui-ci « n’a jamais désigné de représentants, ni demandé à dialoguer avec le pouvoir ». « C’est là le rôle premier de l’élite politique », a-t-il soutenu, relevant que « la récupération dont il fait l’objet a fait de lui une nébuleuse et un instrument de régression tombé aux mains de ceux qui œuvrent à attenter à l’Algérie ».
La déclaration de Samir Bouakouir s’inscrit dans un contexte marqué par la reprise des contacts entre le pouvoir et les partis d’opposition dont le FFS. A l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la république, le premier secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche a déclaré : « Nous avons exprimé au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, notre conviction que seul un dialogue politique sérieux, responsable et transparent visant à construire un consensus national est à même de renforcer le front interne en vue d’avorter toute tentative externe ou interne susceptible de porter atteinte à la souveraineté du pays et à l’unité du peuple algérien, ainsi qu’à affronter les difficultés et défis socioéconomiques et financiers auxquels nous sommes confrontés » (APS)