Une joint-venture algéro-américaine dans le domaine agricole
C’est une excellente nouvelle pour le secteur de l’agriculture. Un accord pour la création d’une société algéro-américaine dans le secteur agricole a été signé, dimanche à Alger; entre le groupe privé algérien Lacheb et le consortium américain, Americain international agriculture group (AIAG). D’un coût initial d’investissement de 100 millions de dollars, cette société dénommée « El Firma » (la ferme) sera basée dans l’ouest algérien, (entre Mostaganem et Mascara), où les deux partenaires vont implanter une ferme pilote intégrée s’étendant sur près de 6.000 ha. Cet accord a été signé par le PDG du groupe Lacheb, Rachid Lacheb et le président de AIAG, Dale Didion, en présence de l’ambassadrice des Etats Unis à Alger, Joan Polaschik et le président du Conseil d’affaires algéro-américain, Ismael Chikhoune.
Créé selon la règle régissant l’investissement étranger où le partenaire algérien est majoritaire (51%), ce projet porte notamment sur la production de semence de pomme de terre, l’élevage de vaches laitières, l’engraissement de bovins, les cultures céréalières et fourragères. Il s’agit aussi d’intégrer un système d’irrigation et de fertilisation biologique, selon Abdelhamid Bouarroudj, consultant du groupe Lacheb. Outre l’augmentation de la production, les deux partenaires tablent sur la création de 3.000 postes d’emplois. Pour le président du AIAG, Dale Didion, ce partenariat signé avec le groupe Lacheb s’inscrit dans l’objectif de réduire les importations algériennes en semence de pomme de terre et en poudre de lait. « C’est l’un des premiers partenariats qui vont introduire la technologie américaine en ce qui concerne les fermes de vaches laitières » a-t-il dit, soulignant l’impact attendu du projet dans la création d’emplois et la diminution de la facture des importations de la poudre de lait et de la semence de pomme de terre.
« Il est question aussi de procéder à un échange de technologie et d’établir un centre d’opérations pour un système intégré américain pour la production de semence de pomme de terre, c’est-à dire, comment planter la pomme de terre et comment les récolter et également sélectionner les meilleures variétés de pomme de terre voire même la création d’une variété algéro-américaine », a-t-il expliqué. La formation constitue également un axe important dans ce projet. Des sessions de formations au profit de jeunes seront dispensées aussi bien par des universités américaines que des centres de formation professionnelle en Algérie (APS)