Vers la fabrication locale des pièces importées par le complexe sidérurgique de Bellara

Des experts du Groupement Algeria Corporate Universities (GACU) travaillent à l’élaboration d’un premier catalogue des pièces mécaniques importées par le Complexe sidérurgique de la Société Algerian-qatari steel (AQS) de la zone industrielle de Bellara à El Milia (56 km de Jijel) en vue de « les reproduire et les fabriquer », a annoncé jeudi le P-dg du GACU, Sifi Ghrieb. Dans une déclaration au siège de l’AQS en marge de journées de formation en maintenance au profit de cadres et ingénieurs du Complexe, M. Sifi a indiqué que « la première opération d’élaboration d’un catalogue des pièces de rechange importées en vue de les produire avec une empreinte algérienne aura lieu au complexe AQS en attendant sa généralisation aux autres groupes industriels ». Le catalogue est élaboré conjointement par des experts du GACU et du Complexe AQS regroupés dans un conseil commun, a précisé M. Sifi avant d’ajouter que les pièces de rechange les plus consommées seront présentées aux centres de recherche et sociétés nationales de mécanique notamment celle activant au pôle industriel d’El Khroub et Constantine en vue de les fabriquer localement et économiser les devises affectées à leur importation.

Les petites pièces peuvent être confiées à des micro-entreprises à créer de sorte à générer de nouveaux postes d’emploi tandis que les grandes pièces ou les pièces plus compliquées seront confiées aux grandes entreprises de mécanique, a ajouté M. Sifi. L’initiative profite au secteur national des industries mécaniques qui recèle d’importantes compétences humaines et ressources matérielles, a encore souligné la même source qui a assuré que d’autres catalogues seront à l’avenir conçus notamment pour les déchets, les services et équipements inutilisés. Ces conseils regroupant des experts algériens seront créés pour exporter « les expériences algériennes » dans divers domaines dont la sidérurgie et l’électricité. M.Sifi a fait état d’un travail en cours pour la création de plateformes numériques (banques de données) conjointement par le GACU, des universités algériennes et divers groupements industriels et contenant l’ensemble des inputs et outputs des groupements industriels et accessibles à tous leurs gestionnaires de sorte à favoriser les opportunités d’investissements en partenariat.

Ces plateformes permettront également aux banques d’effectuer des études d’utilité de chaque projet d’investissement, a-t-il encore ajouté. L’Université Mohamed Seddik Benyahia de Jijel prendra en charge en coopération avec le Complexe sidérurgique AQS l’élaboration de la plateforme numérique de la sidérurgie tandis que la plateforme des industries mécaniques sera confiée à l’Université des frères Mentouri (Constantine-1) alors que l’Université Farhat Abbas de Sétif se chargera de la plateforme du secteur de la chimie, a-t-on indiqué. De son côté, Soufiane Chayeb, P-dg adjoint de la Société AQS a souligné que la coopération avec le GACU a généré un effet positif pour le Complexe notamment en impliquant l’université dans la formation des étudiants qui seront les cadres et ingénieurs du Complexe grâce à des programmes adaptés à ses besoins (APS)