Vers un retour du général Toufik sur la scène politique ?
La rumeur n’a pas cessé de faire le tour des salons algérois depuis ce début d’année. L’ancien patron de l’ex-DRS, le général de corps d’armée à la retraite, Mohamed Mediene dit Toufik, pourrait revenir sur la scène politique. Selon plusieurs sources proches du pouvoir relayées par le site réputé proche de la communauté du renseignement français, Mondafrique, le général Toufik pourrait être rappelé à la présidence comme conseiller à la sécurité. On ne sait pas si le général Toufik serait rappelé en remplacement du général Tartag, qui serait très malade selon certaines sources, ou s’il devrait occuper un poste nouvellement créé. Selon le site Mondafrique, le président Bouteflika voudrait confier au général Toufik la direction d’un nouveau Conseil de sécurité chargé de livrer des études en rapport avec la sécurité du territoire.
Quelle que soit la véracité de ces informations, les observateurs, qui connaissent bien les arcanes du pouvoir algérien, ne sont pas étonnés d’un retour du général Toufik qu’ils estiment très probable dans la conjoncture sécuritaire actuelle. Ces observateurs estiment que le rappel d’une compétence nationale qui a eu à diriger les services de sécurité durant 25 ans n’a rien d’étonnant d’autant plus que même au plus fort des rumeurs sur la crise entre la présidence et l’ex-DRS de septembre 2013 à septembre 2015, jamais le général Toufik n’a mis en cause publiquement la légitimité du président et des institutions.
De son côté, le président de la république s’est gardé de l’humilier publiquement, ce qui laisse ouverte la possibilité de le rappeler le moment opportun. En accélérant le départ du principal adversaire public du général Toufik, Amar Saidani, de la direction du FLN, le président de la république a favorisé de fait le retour de l’ancien homme fort des services de sécurité. Politiquement, le retour du général Toufik pourrait signifier selon les observateurs, que l’Algérie envoie au monde un signal fort : Dans les moments difficiles, l’Algérie sait resserrer les coudes et affronter les défis comme un seul homme. Ce faisant, l’Algérie ne fait qu’appliquer la devise chère au défunt président Houari Boumediene : « Les hommes passent, les institutions restent »