Vers une reprise du Hirak populaire sur fond de mécontentement social ?
La sortie de plusieurs milliers de manifestants à Kherrata ce mardi 16 février n’a pas manqué d’être surmédiatisée sur les réseaux sociaux par des groupes nihilistes qui réclament le départ du système sans autre alternative. Les manifestations de Kherrata s’inscrivent dans le cadre de la tentative de reprise du Hirak populaire. Des voix n’hésitent pas à présenter la manigestation du 16 février 2019 à Kherrata comme le prélude du Hirak du 22 février alors que rien n’indiquz unz véritable filiation entre les deux mouvements. Tout au plus, il s’agit d’une simple coïncidence que certains cherchent à instrumentaliser à des fins politiciennes évidentes. La reprise du Hirak à l’approche de la date du 22 février n’est pas à exclure tant les conséquences de la pandémie de Covid-19, ajoutées aux effets de la crise pétrolière qui a touché de plein fouet l’économie algérienne plusieurs années plus tôt et aux méfaits de la gestion bureaucratique, ont créé un terreau favorable à une contestation sociale légitime.
Pour de nombreux observateurs, la reprise du Hirak pourrait agir comme une piqûre de rappel à l’endroit d’un pouvoir sommé d’accélérer les réformes promises et d’introduire des changement substantiels dans la gestion des affares publiques qui ne devrait pas se résumer dans un sumple remaniement ministériel. Mais si la reprise de la contestation sir fond de mécontentement social est tout à fait compréhensible, il n’en reste pas moins que les mises en garde du gouvernement contre les tentatives d’instrumentalisation du Hirak populaire par des groupes aux objectifs inavoués et qui sont en relation avec des parties étrangères connues pour leur hostilité viscérale à la politique souverainsite de l’Algérie sont loin d’être injustifiées. Les manoeuvres des lobbies sionistes et néocolonialistes français et de leurs valets marocains ne sont pas une vue de l’esprit. C’est malheureusement unhe réalité indéniable même si le discours officiel du pouvoir algérien a du mal à être audible auprès des jeunes générations.
Quelle que soit l’ampleur des manifestations à venir et quelle que soit la légitimité de certaines revendications sociales, rien ne justifie le recours à la désobéissance civile et au chaos que certains cherchent à imposer par la violence. Quand un Karim Tabou se permet d »appeler au départ du système devant des journalistes français présents à Kherrata, il est permis de s’interroger sur la légitimité du changement réclamé par ce genre d’énurgumènes. Un dirigeant d’une organisation qui compte à peine une centaine de militants et de sympathisants veut arriver au pouvoir sur le dos de ses compatriotes et grâce à la surmédiatisation suspecte des médias à la solde la mafia politico-financière alg&rienne et de ses parrains français. Parce qu’ils savent qu’ils n’ont aucune chance dans le cadre d’un véritable scrutin poplulaire, ces pseudo-démocrates refusent par avance toute élection et vont jusqu’à empêcher leurs concitoyens de voter dans certaines localités comme ils l’ont fait lors du référendum sur la Constitution et comme ils tenteront de le refaire à l’occasion des prochaines élections législatives. Ce n’est ni la rue ni les ONG occidentales et les officines qui se cachent derrière qui décideront de l’avenir politique de l’Algérie. Les médias français et leurs acolytes en Algérie feignent d’oublier que le peuple algérien est composé de 45 millions d’habitants et que l’Algérie compte 48 wilayas. Ils préfèrent pointer leurs projecteurs sur ce qui se passe à Kherrata et quelques autres localités. L’Etat algérien, qui a les moyens de faire face à tout débordement éventuel pour que force reste à la loi, est appelé à redoubler d’efforts en vue de répondre le plus rapidement et le plus efficacement aux aspirations sociales et démocratiques légitimes de la population pour couper l’herbe sous les pieds des aventuriers de tous bord.
Mohamed Merabet