Boutarfa plaide pour les énergies renouvelables

Le ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa, a affirmé mardi à Koléa (wilaya de Tipaza) que l’Algérie « n’a pas besoin à l’heure actuelle du gaz de schiste », précisant que l’avenir était aux énergies renouvelables. Répondant à une question de l’APS lors d’une conférence animée à l’Ecole des hautes études commerciales sur le programme national des énergies renouvelables, M. Boutarfa a précisé que l’Algérie « n’a pas besoin à court terme d’exploiter ses réserves en gaz de schiste du fait qu’elle possède d’autres ressources naturelles, notamment le gaz ». Il a indiqué dans ce sens que le secteur de l’énergie connaissait des mutations accélérées dans les technologies et les techniques utilisées dans la production des énergies, notamment les énergies renouvelables. Selon le premier responsable du secteur, les études accélérées dans ce domaine peuvent entrainer un changement du mode énergétique en Algérie à l’horizon 2050.

Répondant à ceux qui considèrent que les produits énergétiques n’ont pas d’avenir à horizon 2050, M. Boutarfa a rappelé que la stratégie de l’Algérie tendait à s’adapter à toutes les situations selon les études scientifiques et les exigences des marchés mondiaux. Il  a ajouté à ce propos que les techniques utilisées dans l’exploitation du gaz de schiste aux Etats unis, leader en la matière, ont changé en deux ans, faisant remarquer que cette exploitation obéissait à un arsenal juridique et règlementations en vue de la protection de l’environnement. L’Algérie possède tous les moyens lui permettant d’être un Etat « pivot » dans les énergies renouvelables, a soutenu le ministre qui a rappelé la réalisation en cours de 22 centrales d’énergies renouvelables à travers le territoire national.

Le programme national des énergies renouvelables vise à l’horizon 2030-2035 la production de 22.000 MW d’énergies renouvelables, soit 27% du taux d’intégration dans le réseau électrique, a-t-il encore rappelé. Ce programme permettra d’économiser 300 milliards de mètres cubes de gaz à même de préserver la réserve de l’Algérie en cette matière, a-t-il ajouté. Le programme vise à l’horizon 2050 à relier les centrales solaires photovoltaïques installées au Sud notamment celles d’Adrar aux centrales du nord. Cet enjeu sera relevé avec la participation de chercheurs, de savants, d’industriels et d’investisseurs algériens, a-t-il souligné (APS)