Les participants au séminaire sur l’énergie solaire plaident pour une meilleure coordination entre les acteurs

19.09.2023. Le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Bouchenak Khelladi Sidi Mohammed a mis en avant, mardi à Alger, la nécessité de développer un modèle énergétique applicable à même de réaliser les ambitions nationales dans le domaine des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire.

Dans son discours d’ouverture des travaux d’un séminaire sur les Energies renouvelables en Algérie, placé sous le thème « Energie solaire : une source alternative à forte valeur ajoutée », à laquelle ont assisté des ministres et des experts, M. Bouchenak Khelladi a relevé « la nécessité de développer un modèle énergétique applicable, bâti sur l’engagement et la contribution de l’ensemble des acteurs en la matière, afin de développer l’énergie solaire à l’échelle nationale ». Et d’ajouter que l’Algérie avance aujourd’hui vers les énergies renouvelables dans la perspective de diversifier ses sources énergétiques, indiquant qu’une telle orientation s’inscrit dans le cadre d’une dynamique mondiale visant à réduire l’émission de gaz à effet de serre et à atténuer les répercussions du changement climatique.

A son tour, l’expert en énergies renouvelables, le professeur Chems Eddin Chitour, a relevé la nécessité d' »adopter un modèle souple qui peut s’adapter aux développements de l’heure », insistant sur l’importance de développer l’industrie de l’hydrogène vert et de créer un institut pour la transition énergétique. De son côté, le président du cluster « Energie solaire », Mehdi Bendimerad, a évoqué l’intérêt de soutenir les entreprises locales activant dans le domaine des ENR, en leur donnant notamment « plus de visibilité ». Mentionnant l’opportunité que représente le programme national de développement des ENR pour le tissu industriel local, M. Bendimerad a cependant relevé certaines contraintes à lever pour le développement des ENR avec un taux d’intégration élevé. Le président du cluster a ainsi souligné la nécessité de réduire la fiscalité sur les intrants de panneaux solaires, soumis actuellement à des droits de douane de 15 à 30 %, selon lui.

Par ailleurs, selon l’enseignant chercheur au niveau de l’université des sciences et technologies Houari-Boumediene d’Alger, Mohamed Boudour, le transfert de technologie est également un axe de développement des énergies renouvelables dans le pays Pour ce faire, M. Boudour plaide pour la mise en place d’une coordination entre les différents secteurs tout en développant des laboratoires et les centres de recherche publics et privés dans ce secteur. « Il y a des filières technologiques dans le solaire où l’Algérie peut être opérationnelle a court terme », a affirmé l’enseignant chercheur, précisant que les capacités nationales existent notamment en ce qui concerne le développement d’outils de diagnostic et de monitoring. Enfin, le chercheur au Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Abdelhamid Mraoui, a estimé nécessaire le travail collaboratif entre chercheurs et industriels pour rendre le secteur attractif en terme d’investissement (APS)