La Russie a livré à l’Algérie 12 systèmes de défense aérienne en 2014
Dans un récent rapport, le SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute) révèle que l’Algérie aurait reçu de Russie 48 systèmes de défense aérienne sans préciser de quoi il s’agit. Cette information a été reprise sans vérification par des sites algériens. En fait, si on se réfère à un document russe basé sur les sources de l’organisme public russe d’exportation des armements, l’Algérie a effectivement signé en 2013 un contrat en vue de la fourniture de 24 « systèmes » (batteries) de défense aérienne d’une valeur de 600 millions de dollars mais la source ne précise pas de quel système il s’agit. Mais comme l’Algérie a précédemment acquis dans le cadre d’un contrat signé en 2006 un total de 38 systèmes Pantsyr S1 qui ont été livrés entre 2010 et 2013, il est fort probable qu’il s’agisse cette fois-ci des systèmes TOR M2 ou du système BUK M2.
Le document russe mentionne que la Russie devait livrer 12 batteries de ce système en 2014 et les 12 suivantes en 2015. Et comme chaque batterie est composée de 4 lanceurs, cela fait 48 lanceurs reçus en 2014 d’où la confusion dans le rapport du SIPRI relayée par certains sites algériens qui parlent de 48 batteries.
Avec l’acquisition de ce nouveau système de défense aérienne, l’armée algérienne est en train de compléter le dispositif qui permettra une sanctuarisation de son territoire contre toute menace venant du ciel. Après s’être dotée de 8 systèmes de S300 PMU2 pour la défense aérienne de longue portée (certaines sources parlent de 4 systèmes supplémentaires acquis plus récemment) et de 38 systèmes Pantsyr S1 de moyenne portée, elle vient de compléter son dispositif par un système de défense de courte portée qui vient rempacer ses anciens systèmes SAM devenus obsolètes. Même si on ne sait pas exactement s’il s’agit du Tor M2 ou du BUK M2, les experts militaires s’attendent à ce que l’armée algérienne se dote à terme de toute façon des deux systèmes.
Avec les systèmes BUK M2 et/ou TOR M2, qui seront sans doute réservés au renforcement de la DCA et donc à la protection des Forces terrestres, l’armée algérienne aura aussi accompli un pas de plus dans le cadre de son processus de modernisation quand on sait les exigences de maîtrise technologique demandées aux équipages qui doivent s’adapter à la numérisation avancée de ces systèmes de combat.