La disparition de la petite Nihal relance le débat sur la peine de mort
La mobilisation de citoyens et des forces de sécurité pour tenter de retrouver la petite Nihal Si Mohand, disparue le 21 juillet dernier au village Ath Ali dans la commune d’Ait Toudert, à une cinquantaine de kilomètres de Tizi Ouzou, se poursuivait lundi. A l’appel du comité de village Ath Ali, les habitants de ce hameau sorti de l’anonymat depuis la disparition de la fillette âgée de 4 ans venue de la wilaya d’Oran avec ses parents, épaulés par ceux des villages voisins et des communes voisines dont Ath Yanni, se sont mobilisés lundi dès le l’aube pour ratisser la forêt appelé Azaghar, situé à proximité du village d’où la fillette a disparu. De leur côtés, les services de sécurité, notamment le corps de la Gendarmerie nationale territorialement compétent, ont renforcé leur présence sur place. Un convoi, composé d’une quinzaine de véhicule de transport de troupes, est arrivé dans la matinée dans la région pour poursuivre les recherches entamées jeudi dernier suite à la déclaration, par un proche de la famille, de la disparition de Nihal.
La découverte dimanche par un berger d’une robe de couleur verte, dont on ignore si elle appartient à la disparue, au lieu-dit Azaghar, est à l’origine de l’intensification de ces recherches. Des éléments de la Gendarmerie nationale et de la police scientifique se sont aussitôt rendus sur place et ont délimité un périmètre de sécurité, scrutant le site à la recherche du moindre indice pouvant avoir un lien avec l’affaire. Ce « rebondissement » dans cette affaire qui enflamme les discussions dans la wilaya de Tizi Ouzou et sur les réseaux sociaux, a donné naissance aux rumeurs les plus folles dont celles faisant état de la « découverte d’un cadavre », ce qui a suscité la réaction du comité de village Ath Ali qui, à travers une déclaration rendue publique dans la soirée de dimanche, affirme « qu’aucun corps n’a été trouvé ».
La disparition de la petite Nihal a relancé sur les réseaux sociaux le débat sur la peine de mort. De nombreux citoyens critiquent ce qu’ils appellent le laxisme des autorités qui serait selon eux responsable de la multiplication des rapts d’enfants. Une majorité des intervenants ne cachent pas leur préférence pour l’application de la peine de mort à l’égard des personnes coupables de crimes contre les enfants et critiquent les associations des droits de l’Homme qui sont hostiles à la peine de mort. Selon les observateurs, l’incapacité des autorités à prévenir ce genre de crimes particulièrement crapuleux et à rassurer la population risque de renforcer les appels populaires en faveur de l’application de la peine de mort en Algérie au moment où l’Etat algérien subit des pressions internationales en vue d’aller vers une plus grande libéralisation de son système judiciaire.
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