Prochain lancement d’un satellite de communication algérien en Chine
L’Agence nationale spatiale algérienne vient d’annoncer le lancement de trois satellites. Les satellites en question, mis en orbite par un lanceur indien, sont dédiés à des missions de recherche scientifique et de soutien aux opérations d’aménagement du territoire et de développement durable. Dans son programme de développement des capacités nationales dans le domaine aérospatial, l’ASAL envisage également le lancement d’autres satellites spécialisées dans les télécommunications. Le site spécialisé dans les questions de défense Mena Defense vient de révéler qu’un satellite de télécommunications nommé Alcomsat-1, commandé par l’agence spatiale algérienne (ASAL) sera prochainement lancé en Chine par une fusée Chang Zheng 3 dans la base de Xichang. Ce satellite sera le premier satellite de ce genre en Algérie. Il fait partie de la gamme des Dong Feng Hong 4, qui a une masse de 5 200Kg et qui fait 26 mètres d’envergure pour une durée de 15 ans en orbite géostationnaire. Il emportera des transpondeurs en bande KU, pour la télévision, en bande KA pour le V-Sat et les transmissions internet ainsi que des transpondeurs en bandes X, EHF et UHF pour les besoins de l’armée et des secteurs stratégiques de l’Etat.
Les deux stations de contrôle au sol ont été construites, l’une à Médéa et la seconde à Ouargla. Elles permettront de contrôler le satellite, de le maintenir et de le mettre à jour. Elles seront opérées par un personnel algérien qui a été formé en Chine. Outre ses missions dans le secteur des télécommunications en général, ce satellite pourrait servir directement les besoins de l’armée algérienne en assurant notamment la possibilité de communications sans relais terrestres sur l’ensemble du territoire, par du personnel à pied ou à bord des véhicules, navires et avions avec du cryptage point à point. Des liens de données sécurisés permettant d’envoyer des images, des cartes, des vidéos ou du son au sol. La particularité des satellites DFH-4 est qu’ils assurent la transmission sans recours à des stations de redistribution au sol, il suffit au soldat d’utiliser un récepteur avec une antenne parabolique de 18 pouces au plus pour obtenir le maximum de signal.
Le site d’informations ajoute que l’arrivée d’Alcomsat va booster sérieusement les capacités ISR de l’armée algérienne dans la mesure où le satellite permettra de transmettre et centraliser les données recueillies en temps réel. Le commandement pourra alors donner les ordres appropriés le cas échéant. Ce satellite pourrait également permettre de contrôler des drones MALEs qui, une fois affranchis des stations au sol, pourront couvrir des distances considérables et dans le cas du United 40 ou du Wing Loong qui seraient actuellement en train d’être testés par l’armée algérienne, de traiter directement les cibles au sol ou en mer.