Riadh achètera aux USA des armements pour 110 milliards de dollars
L’Arabie saoudite aurait signé des contrats d’une valeur de 110 milliards de dollars pour des armements divers à l’occasion de la visite du président américain Donald Trump à Riadh aux Etats-Unis. C’est un responsable de la Maison Blanche qui a annoncé samedi ces accords d’armements hallucinants. « Le président et le secrétaire d’Etat (Rex) Tillerson vont assister à une cérémonie de signature de près de 110 milliards de dollars » d’accords militaires, a expliqué un responsable de la Maison Blanche. Ces accords visent à « soutenir à long terme la sécurité de l’Arabie saoudite et de la région du Golfe face aux menaces de l’Iran », a-t-il ajouté sans détailler ces accords. Par exemple, Lockheed Martin a signé des accords de plus de 28 milliards de dollars avec l’Arabie saoudite (défense antimissile, navire de combat, avions tactiques et des hélicoptères). Raytheon a également signé des accords (Air Defense Systems, Munitions intelligentes, C4I Systems et des systèmes de Cyber-sécurité pour protéger des systèmes et des plateformes de défense) sans communiquer de montants.
Parmi les contrats annoncés à l’occasion de la visite de Donald Trump, l’Arabie Saoudite a signé l’achat de 150 hélicoptères Blackhawk de l’américain Lockheed Martin qui seront assemblés localement. Cet accord de six milliards de dollars (5,3 milliards d’euros) devrait entraîner la création de 450 emplois en Arabie saoudite, a précise le communiqué officiel.La visite de Donald Trump a également permis de débloquer plusieurs dossiers qui étaient en discussion, notamment dans le domaine naval après des accords signés en 2010 et 2011. C’est le cas des quatre frégates MMSC de type Freedom (Lockheed Martin) avec l’armement et la logistique associés, un contrat évalué à 11,5 milliards de dollars et prévu dans le projet de vente FMS d’octobre 2015. Les États-Unis devrait fournir à la marine saoudienne une trentaine d’intercepteurs de type Mark V (1,2 milliard de dollars) en projet depuis 2013, une dizaine de drones navals de type Fire scout, quatre avions de patrouille maritime armés de type Poseidon, une dizaine d’hélicoptères MH-60R et, enfin, la modernisation des neuf patrouilleurs Al Siddiq et quatre corvettes Badr en service.
Dans les autres contrats prévus figurent notamment un système de défense antimissile Terminal High Altitude Area Defense (THAAD) fabriqué par Lockheed Martin. Le système THAAD, comme celui en cours d’installation en Corée du Sud, coûte environ un milliard de dollars (900 millions d’euros). Également en cours de négociation, un logiciel informatique de commandement C2BMC, ainsi que des systèmes satellitaires, deux produits fournis par Lockheed Martin. Sont également envisagés des véhicules de combat fabriqués par le britannique BAE Systems, et notamment le blindé Bradley Fighting Vehicle (BFV) et le canon automoteur M109. BAE emploie 29.000 personnes aux États-Unis. Des contrats de plus d’un milliard de dollars portant sur des munitions sont aussi prévus comme les projectiles anti-blindage Penetrator Warheads et les bombes guidées laser Paveway fabriquées par le groupe Raytheon.