La loi des Finances 2018 comprendra de nouvelles mesures fiscales
En réponse aux préoccupations des membres de la commission de finances et de budget à l’Assemblée populaire nationale, M. Raouia a affirmé que la loi de finance 2018 comprendra des modifications conformes au contexte économique actuel, notamment certains amendements relatifs à la fiscalité et aux impôts, l’obligation pour les commerçants d’utiliser les terminaux de paiement électronique ce qui permettra d’absorber les fonds circulant aux marchés parallèles ainsi que le dégel des projets, particulièrement dans les secteurs de l’éducation et de la santé. « Le gouvernement s’est engagé à adopter la franchise lors de son discours sur la situation financière du pays et sur les mesures relatives à l’amélioration de cette situation », a-t-il affirmé.
M. Raouia a ajouté que le gouvernement n’avait pas recouru aux « solutions faciles » pour surmonter la situation actuelle comme le relayaient certains, soutenant que « le gouvernement aurait renoncé, si c’était le cas, aux subventions destinées aux catégories vulnérables et à la libéralisation des prix », mais le gouvernement a décidé de préserver tous les acquis sociaux et de recourir à quelques mesures à même de maintenir l’équilibre de l’économie nationale. « L’Algérie a recouru au financement intérieur au lieu de l’endettement extérieur pour éviter les conséquences du recours aux institutions monétaires internationales, tel que fut le cas durant les années 90″ . Concernant la destination des recettes du financement non-conventionnel, M.Raouia a affirmé qu’ »elles seront destinées aux projets transparents et non au paiement des salaires ou la consommation locale » .
M. Raouia annoncé que son département ministériel était en passe de présenter au gouvernement un projet d’une loi organique » important » à même de rajouter plus de transparence dans la gestion et la maitrise des dépenses publiques. Interrogé sur l’ouverture des agences bancaires algériennes à l’étranger, le ministre des finances a indiqué qu’une réflexion a été amorcée en vue d’inaugurer une agence d’une banque publique en France au vu du nombre important de la communauté algérienne dans ce pays. Cette expérience sera vulgarisée dans d’autres pays. Les banques algériennes ont procédé à la modernisation de leurs systèmes à l’instar de la banque du développement locale (BDL) qui s’est dotée depuis quelques mois d’un système informatique développé assurant la gestion numérique de toutes ses transactions, ajoutant que la modernisation sera généralisée à toutes les banques ainsi qu’au niveau du secteur des impôts pour l’élargissement et intensification du recouvrement fiscal (APS)