Le député d’Annaba Baha Eddine Tliba remet à sa place Ali Ghediri
Le député d’Annaba Baha Eddine Tliba vient de se faire remarquer par une sortie médiatique virulente à l’encontre du candidat adoubé par le microcosme algérois aux présidentielles, Ali Ghediri. Baha Eddine Tliba n’est pas n’importe qui sur la scène politique algérienne. Même si certaines sources le font passer trop vite pour un proche du chef de l’armée algérienne, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, pour la simple raison qu’il a eu à travailler dans le passé avec un de ses fils à Annaba, M. Tliba n’en reste pas moins membre du Comité central du FLN, outre le fait qu’il a assuré par le passé la fonction de vice-président de l’APN.
Dans un entretien à un média électronique algérien, Baha Eddine Tliba n’y est pas allé de main morte pour qualifier la candidature de Ali Ghediri : « Le facteur de considération au sein de la société algérienne semble être gravement affecté, au point où l’accès au poste de président de la République semble être à la portée de tout le monde. Sinon, comment expliquer qu’un soldat désarmé, avec un passé militaire peu glorieux, espère redorer son image ternie, à travers sa candidature à la magistrature suprême ? Il semble omettre la règle qui préconise que pour passer du noir au blanc, il faut traverser l’étape grise. En tout état de cause, la candidature d’un postulant, à l’image de Ghediri, ne peut pas aboutir, car il ne peut pas simplement diriger un pays révolutionnaire comme l’Algérie, même s’il a eu le quitus des laboratoires étrangers et les représentations diplomatiques et sécuritaires à Paris, tel que cela a été rapporté par des médias français »
Le député d’Annaba ne va pas par quatre chemins quand il considère que Ali Ghediri n’est qu’une marionnette des anciens chefs du DRS dissous. « Les deux retraités militaires, appartenant à un passé révolu, qui l’ont « désigné » pour ce poste, doivent savoir que son chemin vers El Mouradia est conditionné préalablement par l’accord du peuple, et non en quémandant le soutien des ambassades étrangères, en promettant d’importantes concessions économiques et la révision des positions politiques que l’Algérie a défendues depuis son indépendance » A la prétention de Ali Ghediri d’être le candidat de la rupture avec le système, le député d’Annaba répond non sans ironie : « De quelle rupture il parle ? Bien qu’il semble prétentieux, il demeure néanmoins une quantité négligeable, mathématiquement parlant. Durant tout son vécu au sein de l’armée nationale, Ali Ghediri n’a jamais eu à diriger une caserne, encore moins un bataillon ou des unités. »