Le président de la république met fin aux fonction de plusieurs chefs de daïras
Le président de la République a signé le 8 août des décrets portant fin de fonctions de plusieurs chefs de Daïras et suspension pour enquête de nombre de présidents d’Assemblée populaire communale (P/APC) pour non réalisation de projets tracés dans les zones d’ombre. Le président de la République a affirmé mercredi que les décisions de mettre fin aux fonctions d’un certain nombre de responsables locaux, représentent « le début » d’un processus consistant à exiger des comptes à ceux qui ont fait montre de « passivité » en matière de prise en charge des préoccupations et des problèmes des citoyens dans les zones d’ombre. « Des décisions partielles ont été prises (…) pour mettre fin aux fonctions de certains responsables locaux. »
« Il ne s’agit que d’un début, car nous tiendrons pour responsables tous ceux qui ne parviennent pas à prendre en charge et résoudre les problèmes des citoyens », a affirmé le président de la République dans une allocution prononcée à l’ouverture de la rencontre Gouvernement-Walis. Dans ce sens, il s’est dit « ne pas comprendre qu’en 2020 et malgré le mouvement du Hirak béni et toutes les décisions prises par l’Etat pour soulager le quotidien des citoyens, des images horribles, dont se plaignaient les citoyens ces dernières années, demeurent encore« . A ce propos, le président de la République a estimé que ces comportements constituent « une continuation du discours négatif prôné par la bande« .
Sur les réseaux sociaux, les citoyens ont été nombreux à se féliciter de ce décret en exprimant le souhait que ces mesures soient suivies d’autres allant dans le sens de l’épuration de l’Administration de tous les responsables incompétents, corrompus ou qui s’avèrent être au service de centres autres que leur tutelle officielle. Des observateurs font remarquer que la lutte contre la bureaucratie entamée par le gouvernement algérien ne sera pas aisée et sera certainement confrontée à des résistances et des manoeuvres multiples et variées. Pour réussir, la lutte contre la bureaucratie a besoin d’une mobilisation populaire conséquente. Mais cette mobilisation gagnerait à sortir des discours et des anathèmes à caractère général pour se concentrer sur les manquements concrets et les violations de droits auxquels se trouvent confrontés les citoyens particulièrement dans les « zones d’ombre ».
Mustapha Senhadji