Le président Tebboune décide de relancer le vieux projet du Barrage vert
Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a chargé, lors du Conseil des ministres qu’il a présidé dimanche, le ministre délégué chargé de l’Environnement saharien, de se rendre dans le Sud pour mettre en place un plan d’urgence de lutte contre la pollution au niveau des sites archéologiques et touristiques et pour l’amélioration du réseau d’assainissement, indique un communiqué de la Présidence de la République. Cette décision fait suite à une autre concernant la relance du projet du Barrage vert qui demeure attaché au nom du défunt président Houari Boumediene. En effet, Le décret exécutif portant création d’un organe de coordination de la lutte contre la désertification et de la relance du Barrage vert a été publié au dernier Journal officiel. Le texte a pour objet la création d’un organe de coordination de lutte contre la désertification et de la relance du Barrage vert, en plus de fixer ses missions, son organisation et son fonctionnement.
Chargé d’assurer la coordination intersectorielle du Programme national de lutte contre la désertification et du plan d’action de relance du Barrage vert, l’organe a pour mission principale de lutter contre la désertification et l’atténuation de la sécheresse et l’élaboration de la stratégie et du programme national de lutte contre ce phénomène naturel. Présidé par le ministre chargé des forêts, l’organe est composé des membres représentants de plusieurs ministères dont celui de la Défense nationale, de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, souligne le décret. L’organe se doit d’élaborer un rapport annuel des activités réalisées dans le cadre de la mise en œuvre du Programme national de lutte contre la désertification et du plan d’action de réhabilitation, d’extension et de développement du barrage vert, selon les termes de ce texte réglementaire.
La reprise d’un projet initié à l’ère de l’ancien président Houari Boumediene n’est pas passée inaperçue au sein de l’opinion publique algérienne qui voit dans cette décision à caractère écologique fort un geste d’une grande portée symbolique. En effet, il est attendu du prochain programme de relance économique annoncé par le président Tebboune qu’il réponde aux aspirations sociales du peuple algérien tout en permettant à l’Algérie de jeter les bases d’une économie libérée de la rente et de la dépendance étrangère. Le nom du défunt président Houari Boumediene continue de symboliser aux yeux de nombreux jeunes Algériens une farouche volonté d’indépendance. L’insistance du président Tebboune sur la souveraineté nationale ne manque pas de rappeler aux Algériens les pages glorieuses de l’histoire de l’Algérie quand, malgré les dérives bureaucratiques et autoritaires, elle était engagée sur la voie d’un développement national indépendant et solidaire.
Mustapha Senhadji