Le pouvoir célèbre la Journée du 11 décembre 1960 mais oublie de s’inspirer de ses enseignements
12.12.2023. Le pouvoir algérien a célébré le 63e anniversaire de la Journée du 11 décembre 1960 en mettant en avant le rôle décisif de la mobilisation populaire dans le cadre de la guerre de libération nationale mais ne semble pas être en mesure d’en tirer les enseignements pertinents pour faire face aux pressions que font subir les Etats-Unis à notre pays en vue de le neutraliser sur le plan régional.
A l’occasion de la célébration du 63e anniversaire de la Journée du 11 décembre 1960? le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a affirmé, dimanche, que la commémoration de l’anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960 était une halte de laquelle « nous puisons la détermination et le déni de soi emboitant le pas aux Chouhada et moudjahidine en vue de poursuivre, avec les efforts de tout un chacun, le développement du pays ».
Il a appelé à poursuivre les efforts en vue de faire face aux « défis de la résistance au changement, jusqu’à la réalisation des objectifs que nous nous sommes engagés à atteindre et que nous avons érigé en priorités, qu’il s’agisse du nouveau modèle de relance économique, de l’amélioration du niveau de vie et du pouvoir d’achat, de la garantie des conditions d’une vie digne, ou de la préservation de la place et du rôle de l’Algérie au niveau régional et international ».
La célébration officielle de la Journée du 11 décembre 1960 dont le principal enseignement est l’importance décisive de la mobilisation populaire en vue de relever les défis posés par une bataille asymétrique contraste malheureusement avec la marginalisation de la volonté populaire par un pouvoir bureaucratique qui préfère faire le dos rond devant les pressions et menaces américaines comme l’illustre, hélas, la tiédeur de la position officielle à l’égard de ce qui se passe en Palestine occupée, une position qui reste confinée au discours sans que ce dernier ne se traduise par des actes concrets sur les plans politique et diplomatique. Même sur le plan humanitaire la mobilisation des associations de la société civile ne saurait compenser l’immobilisme des institutions de l’Etat au moment où le peuple palestinien fait face à une guerre d’extermination sans précédent.
Mohamed Merabet