Remédier aux causes profondes du phénomène migratoire
L’Algérie a appelé à remédier aux « causes profondes » des flux migratoires irréguliers et « ne pas se borner à traiter » les conséquences de ce phénomène, a indiqué mercredi à Alger un cadre du ministère des Affaires étrangères à l’occasion d’un atelier technique co-organisé par le Centre de recherche en économie appliquée du développement (CREAD) et le Ministère des affaires étrangères sur le profil migratoire en Algérie. « L’Algérie partage la préoccupation des pays de l’Union européenne (sur les flux migratoires irréguliers) et demeure ouverte à un dialogue approfondi et objectif qui ne devrait pas se borner à traiter les conséquences de ce phénomène, mais s’attacher à remédier à ses causes profondes », a indiqué le directeur général des Affaires juridiques et consulaires au MAE, Djamel Eddine Grine.
Intervenant à l’ouverture des travaux d’un atelier technique sur le profil migratoire en Algérie sous le thème « Pour une politique migratoire nationale », M. Grine a fait observer que « la résonance médiatique suscitée par les crises migratoires se focalise de manière exclusive sur la situation en Méditerranée et dans les seuls pays du Nord ». Il a ainsi regretté que les flux migratoires en direction des pays du Sud, dont les moyens sont « modestes », et les contraintes auxquels ils font face, soient « ignorés ».
« Si l’on peut admettre que la responsabilité devra être partagée, elle ne saurait l’être dans une égale mesure pour tous », a relevé M. Grine. En ce sens, il a indiqué que même si l’Algérie marque son intérêt pour l’approche « globale » préconisée par la partie européenne, il a estimé que cette approche « doit être équilibrée ». S’exprimant sur l’opportunité de l’organisation de cet atelier, il a estimé qu’il vient « impulser les efforts méritoires consentis par le Comité intersectoriel chargé de l’élaboration d’un profil migratoire national », qu’il qualifie d’outil « indispensable » à l’évaluation et à l’observation des flux migratoires (APS)