Abdelmalek Sellal répond au groupe des 19
Le premier ministre Abdelmalek Sellal, a répondu lundi, à partir de Blida où il effectue une visite de travail, aux 19 personnalités qui ont demandé audience au chef de l’Etat. Sellal ne cite pas directement le groupe des 19, déjà estampillé « G 19″ par des journalistes. Sa réponse contient cependant des allusions claires aux propos de Louisa Hanoune et de Khalida Toumi laissant entendre que le président ignorait ce qui se passait et ce qui se faisait au niveau du gouvernement. Le premier ministre a apporté un démenti clair et net à l’assertion de Khalida Toumi qui a prétendu « connaissant le président, il n’aurait jamais accepté de renoncer au droit de préemption introduit en 2009 » en rappelant que le gouvernement n’a pas renoncé à son droit de préemption.
Sellal ajoute que le président Bouteflika, supervise « quotidiennement » et « pas à pas » l’exécution de son programme, que le peuple a « pleinement cautionné ». En clair, le président n’ignore rien de ce qui se fait et il applique son « programme ». « Telle est, en effet, notre feuille de route que nous respectons scrupuleusement et appliquons pas à pas sous la supervision directe et quotidienne de son Excellence le président de la République, seul et unique garant de la pérennité de l’Etat en vertu de la Constitution » a déclaré M. Sellal qui rencontrait des investisseurs de la wilaya de Blida. Le programme du président Bouteflika, a-t-il ajouté, tend « en toute transparence, vers l’édification d’une économie émergente, l’augmentation de superficies irriguées d’un million d’hectares et la promotion des secteurs de l’industrie et du tourisme ».
Le Premier ministre a balayé les accusations sur l’existence de décisions qui remettent en cause de la souveraineté nationale évoquées par des membres du « G19 ». « Nul sur la scène politique nationale n’est aussi soucieux que le chef de l’Etat de la souveraineté nationale. N’est-ce pas lui qui a appelé, à maintes reprises, au maintien d’une marge de manœuvre pour l’Etat au volet économique » a rétorqué Abdelmalek Sellal. « D’aucuns se demandent curieusement pourquoi nous ne libéralisons pas l’économie alors que, dans le même temps, nous encourageons les investisseurs et autres promoteurs et pourquoi nous maintenons la politique de soutien aux prix alors que nous procédons à des révisions des tarifs de certains produits et services ? « , a fait remarquer M. Sellal. Pour lui, les « esprits sceptiques qui remettent tout en cause » n’ont tout simplement pas « connaissance des éléments fondamentaux de chaque dossier ». La réaction de Sellal à la lettre des 19 sonne comme une fin de non-recevoir à leur demande d’audience…