Attaf rappelle la responsabilité du Conseil de sécurité en vue de faire cesser l’agression israélienne sur Gaza
01.11.2023. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf a affirmé, mardi à Alger, que la responsabilité de faire cesser les frappes sionistes sur la bande de Gaza « incombe entièrement au Conseil de sécurité », précisant que cette agression ne « constitue qu’une étape avancée du processus d’expansion de l’occupation ».
« La responsabilité de faire cesser les frappes sionistes sur la Bande de Gaza, de mettre un terme à la tyrannie et à la barbarie de l’occupant sioniste, et de garantir une protection internationale au peuple palestinien, incombe pleinement au Conseil de sécurité », a déclaré M. Attaf lors d’une session extraordinaire de l’Assemblée populaire nationale (APN). Après avoir rappelé que « les frappes qui s’abattent, aujourd’hui, sur Gaza, son siège inique et les massacres de sa population, ne sont pas nés des évènements du 7 octobre, soulignant que les frappes sionistes contre Gaza, poursuit M. Attaf, « sont le cheminement de l’absence d’une volonté politique internationale sincère de régler la cause palestinienne, une cause longtemps marginalisée, dénigrée, voire occultée de l’agenda de la communauté internationale, ces deux dernières décennies, n’ayant bénéficié d’aucune Initiative sérieuse de paix depuis les années 90 ». « Cette agression n’aurait pas été possible, n’était-ce le recul de la pression exercée par les pays arabes en faveur de la cause palestinienne et le déclin de leur rôle diplomatique dans le soutien au peuple palestinien et à son projet d’Etat-nation, suite à la dernière initiative lancée il y a plus de 20 ans », a-t-il déploré.
A cette occasion, le ministre a mis en avant « l’ampleur de la souffrance du peuple palestinien frère, que nous saluons aujourd’hui avec déférence pour sa résistance héroïque face à la machine de guerre sioniste dévastatrice qui se surpasse en termes de barbarie et de cruauté, pour infliger au peuple palestinien les pires atrocités et souffrances », rappelant dans le même contexte « les positions internationales à géométrie variable, s’agissant des évaluations, des positionnements et des normes appliquées ». Il a expliqué que ce double standard « dicte à ses partisans leur empressement pour condamner les atteintes aux colons, tout en feignant de ne pas voir les formes d’assassinat, de torture et d’oppression les plus hideuses à l’encontre des populations autochtones ». Il anime, même, leur « plaidoiries sur ce qui est indûment qualifié de droit à l’autodéfense de l’occupant, et leur acharnement à dénuer le peuple qui croupit sous le joug colonial, de ses droit les plus élémentaires garantis par la légalité internationale, y compris son droit de refuser la liquidation et la disparition ».
Le ministre des Affaires étrangères a affirmé que « la défense par l’Algérie de la cause palestinienne et de nos frères opprimés à Gaza et dans tous les territoires palestiniens occupés, participe également de sa fidélité à son histoire nationale et aux principes de sa glorieuse Guerre de libération ». « Sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, la solidarité algérienne avec nos frères palestiniens s’est scindée en deux niveaux humanitaire et diplomatique », a-t-il dit. Au niveau humanitaire, « l’Algérie a apporté aide et assistance au peuple palestinien à Gaza, par l’acheminement d’aides importantes et urgentes à l’aéroport d’El-Arich en Egypte via un pont aérien composé d’avions relevant des Forces aériennes algériennes », a-t-il indiqué, ajoutant que « l’occupant sioniste continue d’entraver l’acheminement des aides aux Gazaouis, ce qui constitue un crime de guerre, tel qu’attesté récemment par le Procureur général de la Cour pénale internationale ». Dans toutes les réunions auxquelles elle a pris part, l’Algérie a souligné « l’impératif de traiter les causes profondes du conflit dans son ensemble, à travers la relance du processus de paix au Proche-Orient et en œuvrant à mettre fin à l’occupation des territoires palestiniens et à permettre l’établissement d’un Etat palestinien pleinement souverain avec Al-Qods comme capitale », a poursuivi le ministre (APS)