Bachir Tartag aurait été démis de ses fonctions
Plusieurs sources autorisées nous ont assuré que Bachir Tartag, le patron de la Direction des services de sécurité (DSS) à la présidence de la république, aurait été démis de ses fonctions au même titre que d’autres hauts responsables au sein de l’institution présidentielle. Pour l’heure, nous ne sommes pas arrivés à confirmer l’information. Mais une chose est sûre, l’accélération des évènements depuis l’appel lancé par le chef d’état-major de l’ANP en faveur de l’application de l’article 102 de la Constitution, risque de chambouler beaucoup de choses au sommet de l’Etat.
Le commandement de l’ANP est allé trop loin dans ses prises de positions en faveur du mouvement populaire et contre la « feuille de route » anticonstitutionnelle du « clan présidentiel » qui s’accroche au pouvoir au risque de provoquer une grave déstabilisation des institutions de l’Etat algérien. Il ne peut faire marche arrière sous peine de se suicider. Pour le bon fonctionnement des institutions de l’Etat, toutes les personnalités qui ont joué le jeu du « clan présidentiel » en piétinant la Constitution et en se mettant au travers de la volonté populaire, doivent partir. Parmi ces personnalités, les observateurs citent deux noms : celui du nouveau ministre des affaires étrangères, Ramtane Lamamra, le principal architecte de l’ingérence étrangère dans les affaires algériennes et le patron des services de sécurité, Bachir Tartag, qui serait l’interlocuteur privilégié des services français (avec le nouveau venu le général Abdelhamid Bendaoud) dans leurs manoeuvres communes contre le mouvement populaire mais aussi contre le commandement de l’ANP.
Dans la conjoncture actuelle marquée par des tentatives d’ingérence étrangère qui pourraient compromettre la sécurité nationale, les services de sécurité algériens ont besoin de marcher la main dans la main. Toute divergence au sein de la communauté des services de sécurité risque de coûter cher à l’Algérie. Par ailleurs, Les observateurs estiment que la présence à la tête des services de sécurité d’un homme sur lequel pèsent de graves soupçons sur son passé durant la décennie noire, comme Bachir Tartag, constitue une grave brèche dans le mur de la sécurité nationale puisque les services étrangers peuvent facilement le faire chanter avec des dossiers compromettants. Selon les mêmes observateurs, il devrait être remplacé au plus vite par une personnalité au-dessus de tout soupçon comme par exemple l’ancien général-major Rachid Laalali dit « Attafi », qui a été démis de ses fonctions par le président Bouteflika en septembre 2013, et dont l’intégrité et les compétences sont reconnues de tous.
Mustapha Senhadji