Budget 2026 : L’Etat continue d’accorder la priorité au développement et aux dépenses sociales

09.10.2025. Le projet de loi de finances pour 2026 qui a été validé en Conseil des ministres dimanche 5 octobre et prévoit une croissance soutenue de l’économie algérienne pour les trois prochaines années, portée par les secteurs hors hydrocarbures, montre que l’Etat algérien continue d’accorder la priorité à l’effort de développement et aux dépenses sociales.
Le Projet de loi des Finances 2026 est établi sur la base d’un taux de croissance de 4,1% et d’un prix de référence fiscal du baril de pétrole à 60 dollars et un prix de marché à 70 dollars. Malgré un repli progressif des recettes d’exportation des hydrocarbures ( _ 2 % en 2026) et une baisse relative des recettes budgétaires ( Les recettes budgétaires devraient baisser de 8 523 milliards de dinars (prévisions de la LF 2025) à 8 009 milliards DA en 2026 contre 8 523 milliards de dinars en 2025), les dépenses budgétaires vont atteindre 12.345,7 milliards de dinars en 2026. Sur la base des prévisions de recettes et de dépenses, le déficit global du Trésor, rapporté au PIB, sera de -12,4 % en 2026
Le tiers (33,6%) du budget prévu constitue des dépenses salariales. Celles-ci s’établiront en 2026 à 5.926 de dinars (soit environ 40 milliards de dollars) y compris la masse salariale des établissements publics administratifs (EPA) qui sera de 1.241,57 milliards de dinars. La masse salariale augmente ainsi de 83 milliards (1,4%) par rapport à 2025. L’autre poste important des dépenses est constitué par les transferts sociaux ou les subventions avec 5.959 milliards de dinars (soit environ 40 milliards de dollars)
Les dépenses de transferts couvrent principalement les subventions aux établissements publics et organismes sous tutelle (2.812 milliards soit environ 18 milliards de dollars)) et les transferts aux personnes (2.284 milliards soit environ 15 milliards de dollars)) dont 420 milliards (soit environ 2,8 milliards de dollars) de dinars aux 2.184.560 bénéficiaires de l’allocation chômage et presque l’équivalent pour les retraites et assimilés. Les subventions aux produits de large consommation (céréales, le lait, l’eau dessalée, l’énergie, le sucre, l’huile et le café) sont estimées à 657 milliards de dinars (soit environ 4 milliards de dollars). A côté des ces dépenses sociales, les dépenses d’investissement prévues restent à leur tour importantes puisqu’elles s’élèvent à 4073 milliards de dinars (environ 28 milliards de dollar)
(Algérie solidaire)